Le deuxième colloque de la CNPET s’ouvre aujourd’hui

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En proie à tous les calculs politiciens grossiers, tamazight se retrouve, douze ans après son introduction à l’école et cinq ans après son institutionnalisation en tant que langue nationale, à la croisée des chemins.

D’un coté, les tenants de l’arabo-islamisme affûtent leurs armes afin de la transcrire en caractères arabes, une manière d’extirper une langue ancestrale et plusieurs fois millénaire, de son environnement historique. De l’autre, les  » latinistes « , et après une pratique de plusieurs dizaines d’années, qui réclament sa transcription en caractère latin, du fait de l’adéquation grammaticale, tel que fait par les Mammeri, Chaker et autres spécialistes en la matière. En dernier lieu, on signale les nostalgiques de tifinagh, ancienne graphie consacrée par nos ancêtres pour transcrire leur langue.

Dans le même ordre d’idées, le Centre national pédagogique et linguistique pour l’aménagement de tamazight, (CNPET), organise, dés aujourd’hui, à l’hôtel  » Corne d’or  » de Tipaza, le 2éme Colloque international, de trois jours, sur la problématique de l’aménagement linguistique de tamazight, afin de répondre, du coté scientifique, aux attentes des milliers d’Amazighs épris de leur langue.

Les maintes réactions enregistrées depuis le dépôt d’un projet de loi sur l’aménagement de tamazight en caractères arabes, par des députés de la Chambre basse, le débat sur cette question doit être lancé par les spécialistes. Entre les détracteurs et les apologistes des différentes transcriptions, l’intérêt suprême de tamazight doit dépasser tous les calculs idéologiques.

M. Mouloudj

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