Il est également titulaire d’un mastère de gestion d’entreprises. Son parcours professionnel, il l’a entamé comme chef de projet, comme directeur central de plusieurs entreprise publiques économiques.
Après un passage au complexe industriel de l’Ecotex de Draâ Ben Khedda directeur, M. Benmedjeber est désigné, en 1999 comme président directeur-général de l’EPE/SPA électro-industries (ex-ENEL) d’Azazga. Il fut également président du conseil d’administration de l’ENIEM. Entre 2002 et 2006, il est conseiller dans de nombreux postes dans les sociétés gestion des participations (SGP) à l’instar de CABELEC et industries manufacturières.
Cette remarquable carrière professionnelle était ponctuée, durant les années 70 et 80 par des passages à l’enseignement universitaire. M. Benmedjeber avait, en effet, enseigné la physique au centre universitaire de Tizi Ouzou et les circuits électroniques à l’INELEC de Boumerdès.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, M. Benmedjeber était également président de la section de judo et membre du bureau directeur de la JSK entre 1982 et 1992. De 1999 à 2003, il était membre du bureau exécutif de la Chambre de commerce et de l’industrie du Djurdjura et administrateur dans plusieurs entreprises publiques économiques.
M. Akli Benmedjeber se présente pour la première fois à une consultation électorale ce transfuge du RCD a choisi le RND pour driver la liste APW et ce, dit-il, pour une nuée de raisons (lire entretien). De son choix politique à son programme et ses ambitions, en passant par sa lecture de la carte politique locale et les chances électorales du parti qu’il représente, M. Benmedjeber a évoqué lors de cet entretien toutes les questions inhérentes à ce vote, à sa candidature et à sa probable élection.
La Dépêche de Kabylie : Peut-on savoir, pour commencer, ce qui a vraiment motivé la candidature de M. Benmedjeber au scrutin local du 29 novembre prochain ?
M. Benmedjber : Pour être honnête, cette motivation s’est manifestée en moi depuis quelques années déjà et tout le monde sait ce que l’administration a fait pour empêcher ma candidature lors des dernières élections partielles. En plus clair, je suis devenu un homme outré par la dégradation tous azimuts et du cadre de vie et de la situation de nos infrastructures, ainsi que de l’état général du chef-lieu de wilaya et des villages. Je suis également interpellé par la démission totale de la population qui ne veut plus exercer sa citoyenneté et qui ne s’implique plus dans la gestion de la Cité. Certes, cela a bien des raisons, mais j’ai pensé que je pouvais apporter quelques contributions à cette population désemparée et je me suis dit que cela ne pourrait être fait que par voie d’élections et dans un cadre partisan à même de faire aboutir mes ambitions.
Et pourquoi avez-vous porté votre choix sur le RND ?
D’abord, parce qu’on m’a fait l’honneur de conduire cette liste et c’est d’ailleurs la preuve que ce parti ne nourrit aucune inquiétude vis-à-vis des hommes qui ont déjà milité sous d’autres couleurs politiques.
De plus, ce parti, qu’est le RND, m’a offert un cadre démocratique qui sied on ne peut mieux avec mes propres convictions, car aucune orientation en termes de langage ne m’a été signifiée. Donc, si j’avance que j’évolue à l’aise dans ce parti, ça ne serait pas trop dit.
Ce qui a également renforcé mon choix pour ce parti, c’est que celui-ci à au moins eu le mérite de présenter une liste assez consistante, composée de cadres et d’universitaires. C’est donc un parti qui à ouvert ses portes à cette élite dans l’espoir de mettre fin à l’amateurisme politique. De plus cette élite joint d’un cadre d’expression libre et démocratique avec beaucoup d’innovation en toile de fond.
Ajoutez à celà que le RND fait partie du trio de l’Alliance présidentielle, donc il exerce une partie du pouvoir.
Cette position offre, dans une certaine marge, des opportunités d’influence sur beaucoup d’aspects relatifs aux assemblées et à leur gestion.
Beaucoup d’observateurs de la scène politique locale ont estimé que la campagne électorale était plate et dénuée de tout entrain particulier. Comment l’avez-vous trouvée, vous qui étiez constamment sur le terrain ?
D’un regard éloigné on peut, certes, établir qu’il n’y a pas eu d’engouement particulier pour cette campagne. Mais cela se dissipe à chacune de nos sorties, car, lors de nos différents meetings, nous avons constaté un intérêt tout particulier à notre discours. Il est vrai qu’un effet de lassitude s’est manifesté chez notre population qui a un peu marre d’écouter des personnelles sans lendemain, mais en rectifiant les discours et en établissant de nouveaux critères de communications, je crois que la chose pourrait changer dans le bon sens.
Ne craignez-vous pas, comme à chaque consultation électorale en Kabylie un fort taux d’abstention ?
Non, pas autant que ça ! Et je vais vous expliquer pourquoi.
D’abord parce que ce scrutin se déroulera dans un cadre politique beaucoup plus stable que celui de 2002 et celui des dernières partielles. Ensuite parce que le mandat à venirr s’étalera sur cinq ans (et non 18 mois…!), ce qui procurera certainement un semblant de stabilité aux futures assemblées.
Donc les gens sont, à mon sens, plus disponibles à aller voter.
Mais la plus importante raison qui renforce en moi cette conviction, c’est que les électeurs auraient, cette fois, de vrais candidats dans leur bulletins. En toute modestie, j’estime que ma candidature et celle de nos co-listiers est, de part sa qualité, porteuse d’espoirs. L’éventuel échappatoire de l’abstentionnisme est dû à la qualité des listes présentées. Les partis ne sélectionnent plus leur-candidature ces dernières années et cela a abouti à la situation actuelle. Mais cette fois, le RND présente une liste qui doit inciter les gens à aller voter. Il y a aussi la qualité du discours développé par le RND et son secrétaire général. Un discours qui, il faut le dire, suscite un intérêt grandissant chez la population et qui pourrait constituer une vraie alternative politique.
Pour revenir à la campagne, notre parti, qui se présente dans 63 des 67 communes de la wilaya, s’est déployé d’une manière énergique pour assurer présence et harmonie sur le terrain. Pour ce qui est de la liste APW, notre état major wilayal a dû se partager des régions entières pour cibler les quatre coins de la wilaya.
De fait, Mr Bengacem Chaâbane et Stiet Mohand, tous deux députés du parti, ‘ont épaulé pour réussir, chacun de son côté, ces manifestations populaires. Pour ma part, j’ai eu à animer pas mois de 22 meetings à travers notamment la Haute-Kabylie.
Le chef-lieu de wilaya à été confié, quant à lui, aux candidats à l’APC, mais nous comptons tenir aujourd’hui même un grand rassemblement à Tizi-Ouzou en présence des cadres locaux du parti.
Alors, vous estimez que vous avez bel et bien réussi votre campagne ?
Tout à fait, et nous sommes d’ailleurs assez satisfaits de nos prestations et de l’écho que notre discours à suscité parmi la population locale.
Je me félicite, à l’occasion, de la réussite “déontologique” de cette campagne, laquelle à été faite loin de toute insulte, loin de toute inective, que ce soit de la part de nos candidats on de la part des citoyens qui nous ont écouté avec une oreille attentive…
Cela nous permet d’enchaîner avec un autre point sensible de cette campagne, à savoir votre programme. Qu’avez-vous présenté comme alternative aux citoyens que vous avez rencontrés ? Et sur quoi votre discours est-t-il axé ?
Au risque de me répéter, je dis que l’électeur qui voter a pour le RND a, au moins, trois raison pour le faire. D’abord parce que ce parti offre un véritable cadre d’expression démocratique, et puis parce qu’il est soucieux du développement de notre wilaya et surtout parce que c’est un parti qui propose une équipe de cadres compétents et volontaires pour mener à bien et à terme l’exécution de son riche programme. Un programme qui est axé essentiellement sur des volets inhérents à la vie sociale, économique des citoyens. Pour cela, nous avons répertorié nos ambitions à court et moyen termes dans des chapitres relatifs à la santé, l’éducation, la formation professionnelle, l’environnement et l’aménagement du territoire, l’habitat, l’enseignement supérieur le transport, l’agriculture, l’élevage, la pêche, la culture, le sport, les loisirs, l’artisanat, le social, les démunis et les handicapés, ainsi que, bien évidemment, le développement économique social durable, tout cela est expliqué, dans le détail, avec de vrais programmes d’action, dans la brochure du programme général que nous avons distribué aux citoyens lors de notre campagne.
Les futurs électeurs y trouveront les priorités du RND dans notre wilaya, et cela, avec des propositions palpables et concrètes, loin de toute démagogie, loin de toute promesse électoraliste, toutes ces ambitions sont également énumérées dans la lettre qui j’ai adressé aux citoyens et citoyennes de la wilaya.
Peut-on évoquer le volet pronostic avec M. Benedjeber ?
Bien évidemment, je ne vois aucune raison qui nous empêcherait de le faire.
Commençons par le taux de participation…
Il sera différent de ce qu’on a l’habitude de voir.
Et les chances du RND dans ce scrutin?
Elles sont potentiellement élevées, je pense que l’objectif de tripler le nombre de sièges APW en passant de 5 à 15 est jouable. Concernant les APC, nous partons à chances égales avec nos concurrents
Autre chose à ajouter ?
Notre ambitieux projet électoral est colossal et réalisable. Il n’est ni imaginaire, ni utopique, ni une simple promesse électorale. Ce n’est pas dans les mœurs de notre parti.
Le 29 novembre, nous espérons recueillir la confiance de nos citoyens auxquels nous promettons, en cas d’élection, un meilleur changement…
Entretien réaliser par Ahmed Benabi