“Tayeri” torturée de Rabah Tamiti

Partager

Rabah Tamiti vient de lancer pour ses nombreux fans à Béjaïa et ailleurs son cinquième album sur le marché. Présenté par les Editions Ifri musique, le produit, qui comprend huit chansons, s’intitule « Tayri ».

L’amour, thème des chansons « ayouliwe » et « tayeri », les réjouissances celui d’“El ferh” et « Tameghra » et les séquelles indélébiles que laissent dans l’être humain les tourments et les meurtrissures de la vie sont les autres sujets favoris de l’artiste.

Accompagnées de musique appropriée et bien travaillée, les chansons aux textes ciselés expriment toutes les contrariétés dans les élans et dans les joies qu’aspirent à vivre les personnages interprétés par le chanteur. Et bien qu’ils aient conscience que là n’est pas la solution, ils noient leur douleur et leur amertume dans l’alcool auquel ils se donnent sans retenue.

L’album donne l’impression que dans la vie des personnages tout est inachevé et contrarié pour qu’ils boivent leur chagrin jusqu’à la lie, à l’image de la deuxième chanson où il est question d’un mariage, comme on en fait plus au village, avec cortège nuptial à dos de mulet dans les ruelles, youyous de jeunes filles en fleurs et baroud d’antan.

Tout est fin prêt pour les réjouissances aillent jusqu’à l’aube : l’orchestre, les invités, la piste de danse et la pleine lune. Mais voilà que subitement, contre toute attente, un orage d’été éclate et gâche la fête tant attendue par tout le monde. L’artiste, bien qu’il ait commencé à chanter très jeune et qu’il soit quinquagénaire aux cheveux bien grisonnants, la chanson n’est toujours pas son gagne-pain.

La musique est pour lui un passe temps, voire une passion mais pas un métier. Il chante pour son plaisir et pour celui du cercle restreint de ses amis. Il aime égayer les fêtes de mariage ou de circoncision quand des amis le lui demandent mais pas les soirées à caractère officiel et les scènes des grandes salles de spectacle. Les seuls spectacles qu’il a animés sont ceux organisés par les association caritatives.

B. Mouhoub

Partager