Une semaine après le rassemblement des professeurs des lycées et des technicums de Bouira au niveau siège de la direction de l’éducation, le même collectif des pédagogues, affilié au CNAPEST, a organisé, à l’instar des enseignants des autres wilayas, un sit-in, mardi dernnier, au même endroit, près du siège de la direction de l’éducation, pour “protester contre la provocation dans laquelle fait le ministère de la tutelle et la menace qu’elle exerce sur le corps enseignant”. Dans une déclaration lue par le coordinateur de wilaya devant une assistance de plus de deux cents professeurs, venus des quatre coins de la wilaya, le CNAPEST de Bouira refuse “les menaces et les pressions qui viennent s’ajouter aux problèmes socioprofessionnels et à la marginalisation de l’enseignant de la gestion de l’établissement où il est un pilier essentiel”.Plus loin, dans le même document dont une copie nous a été remises, l’intervenant se désole que “dans toutes les correspondances émanant du ministère de l’Education, les propos ne sont pas que menaces et intimidations à l’endroit des enseignants qui sont considérés comme des ennemis qu’il faudra anéantir moralement après les avoir démolis matériellement”. “Toutefois, termine la déclaration, les menaces du chef du gouvernement et du ministre de l’Education ne nous font plus peur elles portent atteinte à l’Etat algérien et ses institutions”. Le coordinateur de wilaya citera l’exemple du chef de l’Etat palestinien qui a reçu, il n’y a pas longtemps, les enseignants en reconnaissance à leur nationalisme et à cet esprit qu’il ancrent chez des générations. Notons, par ailleurs, que le coordinateur, une fois la déclaration lue, tout en maintenant la décision collective de ne pas porter les notes sur les bulletins scolaires et de ne pas prendre part à la correction du baccalauréat, a informé l’assistance que “la tutelle a fait appel aux PEF et aux contractuels”.Enfin, après ce sit-in qui s’est déroulé dans le calme, une délégation, composée des membres de la coordination de wilaya et de volontaires, se sont rendus au siège de l’APW pour “solliciter l’intervention des élus du peuple”.
B. Mechoub