Pour une meilleure prise en charge de cet enseignement

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Le Centre national pédagogique et linguistique pour l’enseignement de tamazight, (CNPLET) estime que, le tamazight a acquis, comme le stipule l’article 3 bis de la Constitution révisée, le statut de langue nationale, « ceci implique que l’Etat doit mettre les moyens humains, matériels et financiers afin de moderniser, développer et diffuser cette langue. »

Le 2e colloque international sur l’aménagement « entre dans cette perspective d’évaluation », recommande à ce qu’un « bilan systématique de l’expérience de l’enseignement de tamazight depuis et ce, avant la prochaine rentrée scolaire » soit dressé. Par ailleurs, il conseille d’ouvrir des centres de recherches en tamazight dans les grands centres universitaires et des départements en langue et culture amazighe à Alger, Batna, Khenchela, Oum El Bouagui, Ghardaïa, Tlemcen, Béchar, Tamanrasset et Adrar. Ces centres permettront à la langue amazighe de recouvrer son statut de langue nationale, tel que promue depuis 2002, par le président de la République.

En outre, les spécialistes de la langue et culture amazighe, ont, depuis le colloque de Tipaza, plaidé pour l’accélération de la mise en place des institutions annoncées comme l’Académie algérienne de la langue amazighe ainsi qu’un Conseil de cette langue.

D’autre part, le même colloque prône la création d’un autre centre pour la terminologie en tamazight et la mise en place des mesures incitatives (stages de formation continue rémunérés, primes de création…etc. ) Sur un autre volet, le colloque du CNPLET, estime que pour un enseignement de qualité, il recommande, la création de postes d’enseignement et de formation de formateurs.

Sur le plan pratique de l’enseignement de tamazight, les participants au colloque ont abordé la nécessité de la prise en compte des variétés régionales dans l’enseignement, ainsi que l’encouragement et le soutien à l’édition spécialisée en tamazight auprès d’institutions éditoriales, comme les centres de recherches et d’enseignement et aussi, auprès de l’édition publique comme l’ANEP, l’ENAG et l’ONDA.

Abordant le thème de la graphie pour transcrire tamazight, le communiqué souligne que les participants recommandent une plus grandes réflexion, tout en prenant en compte les pratiques observées ainsi que les variétés. Enfin, et pour ce qui est des caractères obligatoires de l’enseignement de cette langue, « s’il venait à être décidé, il ne pourra concerner dans un premier temps que les régions berbérophones, le caractère facultatif demeurant une option dans les zones non berbérophones ». Rappelons que la question de graphie de tamazight est au centre des débats entre les apologistes des caractères arabes et ceux de la transcription en latin et aussi des nostalgiques de tifinagh.

M. Mouloudj

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