Une célébration… amputée

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Nonchalance. Les quelque 4974 handicapés répertoriés et déclarés à la direction de l’Action sociale ont timidement célébré la Journée internationale des personnes handicapées. Et pour preuve, le climat qui régnait lundi 03 décembre dans les locaux de l’école de jeunes sourds de Béjaïa était morose. Même la population concernée (handicapés) ne s’était pas déplacée en nombre pour célébrer sa propre journée. Néanmoins, il y a lieu de mettre l’accent sur la pléthore de travaux faits exclusivement à la main et exposés à l’occasion sur les lieux. Au demeurant, des cris de détresse émanent des handicapés. Des travaux finement exécutés par ces derniers. S’agissant de l’aide des pouvoirs publics octroyée à cette frange, celle-ci se limite à la modique somme de 1 000 DA, dont le nombre de bénéficiaires à l’échelle de la wilaya de Béjaïa est estimé à plus de 2653 handicapés répartis sur les 52 communes. A l’occasion, les cadres de la Direction de l’action sociale se sont attelés à expliquer aux handicapés le dispositif de l’Etat en faveur des personnes handicapées et les modalités de prise en charge par la DAS. S’agirait-il de la modique somme de 1 000 DA ? Passons.

La conférence-débat que devaient animer des psychologues cliniciens de la DAS ayant pour thème “nécessité d’une prise en charge de l’handicapé après l’âge de 16 ans” n’a pas eu lieu à l’heure prévue. Il est également prévu l’organisation de rencontres sportives pour handicapés (tennis de table et basket-ball). A l’aune de la situation dans laquelle ils se battent, les handicapés, tous handicaps confondus, demeureront, encore pour longtemps, aux yeux des uns et des autres, une population d’assistés dressés à mendier et à attendre les subsides de l’Etat. Dans l’attente des “bus solidarité”, indépendance et insertion sociale, restent, pour les plus avertis, des slogans creux.

Dalil S.

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