Mais les plus âgés optent pour la seconde appellation car la région dispose de plusieurs puits d’oie la population s’approvisionne en eau potable.
Tiliouine est une agglomération qui compte prés de 10000 habitants. Elle est située à neuf (09) kilomètres au nord du chef-lieu de la municipalité de Lakhdaria et à un (01) kilomètre à l’ouest de Kadiria.
Administrativement, elle est rattachée à l’APC de Lakhdaria et pédagogiquement à Kadiria? Ancienne cité bâtie en terre, elle a connue un décollage important dans son aménagement urbain. Les citoyens ont entamé des travaux de rénovation et d’aménagement de leurs anciennes constructions pour bâtir de nouvelles en R+1 ou R+2.
L’APC a attribué des terrains à bâtir en délimitant les quartiers mais toujours est-il que l’anarchie est apparente car certains quartiers ne disposent même pas d’allées mais d’une impasse voire un chemin piétonnier. En revanche, les nouvelles constructions répondent aux exigences de l’aménagement urbain et de l’occupation du sol.
Dans l’ancien village, sont édifiés l’unique école primaire, un centre de santé qui fonctionne avec un seul infirmier et un médecin qui assure les auscultations une fois par semaine, une agence d’Algérie poste nouvellement réalisée et qui reste toujours fermée et un dépôt de gaz butane qui alimente toute la région ouest de la wilaya de Bouira. La localité est raccordée au réseau du gaz de ville. Aussi, l’agglomération vient de bénéficier d’un projet de réalisation et de construction de locaux commerciaux entrant dans le cadre du programme du président de la République. Concernant les jeunes, seule une aire de jeux est mise à leur disposition.
Malgré les infrastructures existantes, nous relevons des insuffisances en d’autres moyens qui feraient de Tiliouine une petite ville. Il en résulte que pour les voies d’accès, seule la route qui mène à l’école primaire est goudronnée.
Un citoyen nous dira : “La route bitumée juste pour satisfaire un visiteur est à l’école, notamment le jour des élections car l’école est un centre de vote. C’est de la poudre aux yeux”. En effet, lors de notre visite dans la localité nous avons remarqué que toutes les voies d’accès et toutes les bretelles sont dans un état piteux. Elles sont impraticables en hiver et poussiéreuses en été.
D’autres ne son même pas carrossables et présentent des risques aux piétons. Selon les déclaration ses citoyens, les responsables locaux de Lakhdaria ont toujours déclaré que ces voies seront bitumées, or ces déclarations ne sont que des promesses d’une campagne électorale. Les habitants déplorent la situation et revendiquent l’aménagement, la réhabilitation et le bitumage des voies d’accès de l’agglomération.
Ouverture d’une antenne communale de l’état civil : L’agglomération compte environ 10000 habitants. Les citoyens se déplacent à Lakhdaria pour délivrer une pièce administrative (un extrait de naissance, une fiche individuelle…) en parcourant 18 kilomètres en aller-retour. En conséquence, la “petit ville” doit disposer d’une antenne communale réservée au service de l’état civil. Un cadre supérieur nous dira : “Nous vivons un vrai calvaire en nous rendant au siège de l’APC de Lakhdaria. Il nous arrive de passer deux journées pour pouvoir délivrer une pièce administrative surtout pendant la période des incriptions scolaires. De partout affluent des citoyens, c’est vraiment vraiment un essaim de personnes qui se présentent devant les guichets”.
Electricité : une vraie toile d’araignée
A Tiliouine, cette énergie ô combien importante, enregistre des défauts flagrants et présentent des dangers à hauts risques. L’alimentation des foyers en courant électrique est vraie toile d’araignée. Toutes les nouvelles constructions en R+1 ou R+2 sont branchées à partir des anciennes.
Les fils électriques sont attachés aux poteaux qui, en principe, servent pour l’éclairage public. Nous avons compté huit (8) câbles accrochés à un seul poteau. Tous ces câbles présentent un danger d’électrocution au cas où un court-circuit venait à se produire. Nous avons demandé le pourquoi de cette situation, nos interlocuteurs nous ont répondu : “L’agence Sonelgaz ne veut pas répondre à nos doléances. C’est ce qui nous oblige au procédé du branchement de chez les voisins”.
En effet, nous avons constaté que certains foyers sont alimentés à partir de maisons distantes de plus de 400 mètres l’une de l’autre. Que les responsables de Sonelgaz imaginent les risques que courent les foyers qui longent ces câbles électriques raccordés au moyen de nœuds dénudés et accrochés aux poteaux. En cas d’incident, tout le monde, le citoyen, les élus locaux, Sonelgaz, se partageront la responsabilité. Les services de Sonelgaz doivent agir vite pour remédier à la situation car un seul compteur alimente que deux ou trois foyers. L’éclairage public est inexistant. les habitants de la localité surnomment Tililouine la “Cité cimetière” lors de notre déplacement dans les différents quartiers, les poteaux existent, les lampadaires sont dépourvus de lampes.
L’éclairage public n’a jamais fonctionné. Nous sommes restés dans la localité jusqu’à la nuit tombante, juste pour voir s’il y a une lampe qui éclairera une ruelle hormis les projecteurs placés au dépôt du gaz butane et du siège de la garde communale. L’obscurité règne à Tiliouine, d’où le surnom de “Cimetière”.
A cela s’ajoutent les difficultés que rencontrent les citoyens qui se plaignent de la chute de tension et des coupures du courant électrique, ce qui cause des pannes aux appareils électroménagers. Un citoyen nous déclara : “J’ai réparé trois fois mon micro-ordinateur à cause de ce problème épineux. Je me demande jusqu’à quand va perdurer cette situation lamentable”. Un autre ajoutera : “Il nous arrive d’allumer une seule lampe à la maison, quelques fois il s’agit d’un jeu de lumière, on éteint une lampe puis on en allume une autre dans l’autre chambre. La télévision ne fonctionne qu’à partir de 22 heures”, l’eau potable : si l’on se réfère à l’origine arabo-amazighité, l’eau existe en grande quantité dans la localité. Plusieurs habitants possèdent des puits qui sont mis à la disposition des citoyens. Femmes, jeunes filles et enfants font le parcours du combattant pour acheminer l’eau du puits. Nous assistons à ce va-et-vient des citoyens qui “transportent” cette denrée vitale. L’agglomération est raccordée au réseau ADE mais la quantité distribuée ne répond pas aux besoins de la population. Les citoyens nous signalent aussi que la canalisation subit beaucoup de cassures et les services de l’ADE tardent pour intervenir et rétablir la situation.
Il nous arrive de rester 15 jours sans eau. En somme, Tiliouine est une agglomération que les responsables locaux doivent prendre en charge car les citoyens se sentent marginalisés. Les responsables doivent s’occuper des problèmes et des préoccupations des citoyen.
A. Bouzaïdi