Un CEM sans gestionnaire depuis un an !

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Certains, venant des localités de Tala El Vir, Iaârkav et Bourar, sont astreints de faire un trajet de 3 à 5 km qu’ils doivent souvent parcourir à pieds à défaut de s’entasser dans les bus vétustes du ramassage scolaire assurés par la collectivité locale.

A midi, ils n’ont d’autres choix pour faire le plein de vitamines à même de leur garantir l’énergie que requiert le labeur de l’après-midi que de grignoter une tranche de galette ou de pain sec.

Cette souffrance est-elle nécessaire alors que l’Etat a pourtant déboursé des milliards pour la dotation de leur établissement d’une demi-pension moderne, laquelle ne manque d’ailleurs d’aucun équipement.

En effet, le paradoxe est qu’ils sont en train de vivre un quotidien cauchemardesque tout simplement pour l’absence d’un gestionnaire.

De quel droit les élèves doivent-ils en pâtir alors que d’autres n’ont pas fait leur travail ? Les parents et les enseignants s’interrogent sur le sort de ces innocents trop tenaillés chaque jour par la faim pour suivre une scolarité normale. Pour certains enseignants, cela est d’autant plus aberrant que ce problème chronique se repose avec acuité à l’heure où l’on procède en grande pompe à la célébration des droits de l’Homme.

Autre difficulté et pas des moindres : le CEM a hérité depuis près d’une année d’une situation difficile concernant sa gestion financière antérieure, teintée d’opacité.

Que cherche-t-on à dissimuler tout ce temps durant lequel les apprenants se languissent de l’ouverture de leur demi-pension ? Pourquoi l’académie tourne-t-elle le dos à ce problème crucial qui empoisonne la vie de l’établissement ? On sait que suite à un audit mené par une commission spécialisée en finances, l’ex-gérant a été muté par mesure disciplinaire. Aurait-on découvert des irrégularités comptables ? Si l’on en croit certaines indiscrétions, il est impératif d’assainir les situations comptables qui se sont à la longue entassées et enchevêtrées. Enfin, depuis un an on ne cesse de dire aux enseignants que le “nouveau gestionnaire sera installé ce dimanche ou lundi”. Mais rien n’y fait. Conséquence : le personnel est contraint d’aller jusqu’à l’académie de Béjaïa (100 km) pour demander une ATS ou un relevé des émoluments. La souffrance des élèves et des enseignants continue presque dans l’oubli.

La colère des éducateurs semble couver et selon nos informations cette situation laisse craindre une imminente action de protestation.

Est-il vraiment nécessaire que les établissements soient paralysés pour que ce problème de gestion soit enfin réglé ?

Z. F.

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