Echec des négociations

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Les premières négociations entre les deux parties ont échoué hier après presque une journée de discussions. Les négociations ont alors buté sur le prix de session qui n’arrangent pas les transformateurs. Le prix proposé par les responsable de l’ONIL a buté au niet catégorique des représentants des producteurs privés du lait et ceux de la CIPA présents lors du premier round des négociations.

Les deux parties ne se sont mises d’accord également sur la question de la régularité de l’approvisionnement de la poudre du lait. Les transformateurs du lait ont, lors des négociations, exposé le problème sur l’insuffisance de la quantité de poudre de lait à laquelle ils font face et qui constitue un handicap pour couvrir les besoins sur une longue période en attendant le réapprovisionnement de leurs entrepôts.  » Nous ne pouvons accepter cette situation et continuer à travailler dans ces conditions qui nous lèsent. Notre approvisionnement en poudre de lait est trop faible pour couvrir les besoins à moyen terme sachant que la matière première provient de l’étranger « , a indiqué Madani Ounnoughene, producteurs privé du complexe laitier Patûrages d’Algérie à Tizi Ouzou.

Notre interlocuteur nous informera qu’après l’échec des premières négociations, l’arrêt de la production se poursuivra dans toutes les laiteries du territoire national. Le statu quo est ainsi maintenu par les producteurs privés qui semblent déterminés à mettre la pression sur les pouvoirs publics pour le règlement de cette situation.

Une situation, justement, qui s’est traduite par la décision des propriétaires des laiteries privées de mettre à l’arrêt leur machine et cesser la production du lait qu’ils ont lancé lundi dernier. Le lendemain, le mouvement s’était élargi et a vu les laiteries des wilayas du Centre et de la Kabylie suivre le mouvement de contestation. A rappeler qu’à l’issue de la réunion tenue entre la Confédération interprofessionnelle des producteurs algériens (CIPA) et les producteurs frondeurs, une grève nationale a été décidée conjointement par les deux parties et ce, depuis avant-hier.

Une situation qui va, à coup sûr, perturber le cycle de production et créera une nouvelle crise au niveau du marché de la consommation qui se répercutera négativement sur les ménages. En tout cas, les unités publiques, affiliés au groupe Giplait, sont loin d’être en mesure de pallier manque provoqué par la mise à l’arrêt des laiteries privées.

Les producteurs en grève mettent en avant le problème des subventions apportées par les pouvoirs publics à la filière.

Pour eux, cette subvention est dépassée, après les développements enregistrés sur les marchés internationaux, à savoir la hausse vertigineuse des prix de la poudre de lait. La subvention était, en effet, calculée sur la base de 3 700 dollars la tonne de ce produit qui est passé, entre-temps, à 6 000 dollars. « Il était prévu que ce niveau de subvention ne serait pas fixe et que la subvention suive la courbe d’évolution des prix de la poudre de lait. En d’autres termes, si le prix de la poudre de lait augmente, le niveau de la subvention augmente et inversement. » Or, poursuivent les signataires, “l’indexation sur l’évolution de la courbe des prix n’a pas été appliquée. » Contacté par téléphone, M. Madani, un des producteurs contestataire a indiqué que  » toute la filière du lait n’a pas perçu le payement de la subvention de 15 DA depuis le mois de novembre et la situation devient par conséquent insoutenable devant le mutisme des pouvoirs publics qui n’ont pas tenu leu promesse ».

C’est ce qui, dit-il, “nous a amené à aller vers une grève nationale après l’arrêt de production de quelques jours des laiteries du Centre et de l’Est « . Les producteurs de lait se demandent pourquoi les pouvoirs publics leur accordent des autorisations de subvention valable pour des périodes de deux mois uniquement.

Ils disent avoir enregistré un retard de trois mois dans le payement de la subvention et pour certains, six mois. S’agissant de l’approvisionnement de la poudre de lait, les producteurs accusent l’Office national de l’industrie du lait (ONIL) de laisser planer un flou incompréhensible sur des informations censées être données sur son plan d’action.

Nacer O.M.

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