C’est ce qu’a indiqué avant-hier soir, à Alger, M. Felfela, co-président du Comité mixte algéro-égyptien des hommes d’affaires. Cette rencontre a été organisée par le Forum des chefs d’entreprise, (FCE). Cette initiative entre dans le cadre du processus de relancement des économies des deux pays.
M. Felfela a déclaré, lors des débats qui ont émaillé la rencontre du comité mixte, que “ le premier projet d’investissement de la société d’investissement sera annoncé à la mi-janvier prochain à Alger par le ministre algérien de l’Energie et des Mines ”. Au cours des discutions, la délégation égyptienne, sous la présidence de Adel Djazari, a mis en avant, l’expérience égyptienne dans les réforme économique, financières, administratives et juridiques. Pour M. Djazari, ces réformes favorisent l’investissement en Egypte. Il a noté que “ le capital de la société d’investissement mixte reste, toutefois ouvert à d’autres entrepreneurs pour y participer ”, et d’ajouter que, “ le capital de la société est appelé à l’augmentation dans les années qui suivront ”. Il s’agit de trois grands projets d’investissements hors hydrocarbures dont le projet du groupe de production de rond à béton dans une région de C’est du pays, précisant que ce groupe s’installera à Belara dans la wilaya de Jijel.
Il a précisé aussi qu’un autre groupe égyptien reprendra la cimenterie de la même wilaya. En dernier lieu, le projet de production de fertilisants sera pris, en partenariat, par Sonatrach et Orascom. Signalons que la prise de participation du capital dans la cimenterie de Zahana, (Mascara) relevant du groupe Erco a été conclu.
Pour le dernier projet, l’estimation financière est de l’ordre de 2,1 milliards de dollars. Sa validation par le Conseil des investissements est intervenu récemment.
Pour sa part, M. Benhamdine, directeur des IDE, a insisté sur la nécessité de renforcer le partenariat entre les deux pays, afin, dit-il de créer un climat serein dans le partenariat économique. Il a souligné que des comités issus des ministères des Commerces des deux pays et présidés par les deux ministres sont mis en place. Et d’ajouter qu’un haut comité de partenariat devra se rencontrer dès le début de l’année prochaine, est en vue. Tout en signalant que la délégation a été reçue par le Chef du gouvernement, M. Benhamdine a relevé que le retrait de l’Etat de la gestion des économies se confirme, afin, a-t-il ajouté, de laisser libre cours aux investisseurs nationaux ou étrangers.
En somme, les Egyptiens ont investi dans 30 projets en Algérie, dont 25 projets totalement égyptiens et 5 autres en partenariat avec l’Algérie ou autres partenaires étrangers, pour un montant avoisinant les 4 milliards de dollars. Ces projets ont permis la création de plus de 5 000 emplois.
19 projets sont prévus dans le secteur de l’industrie, 4 dans la construction et l’immobilier, 2 autres projets dans le domaine des télécommunications ainsi que d’autres dans l’agriculture, le transport, le tourisme et les services. Même topo chez les Algériens investisseurs en Egypte. En effet, les Algériens comptent 12 projets en Egypte avec un montant de 30 millions de livres égyptiennes. Ces projets se repartissent dans les secteurs de l’industrie, des services, de la construction, du tourisme, de l’agriculture et les finances.
Accompagné de Abdelhamid Temmar, ministre algérien de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Mahmoud Mahieddine, ministre égyptien de l’Investissement, en prenant part à la troisième session du Comité mixte, a indiqué que “ l’expérience égyptienne est un exemple performant ”, vu, “ la souplesse des lois régissant les investissements ”.
Il a ajouté que ce genre de partenariat aspire toujours à plus d’épanouissement. Tout en indiquant que plus des trois quarts des investissements en Egypte sont détenus par le privé, la Société d’investissements algéro-ègyptienne prendra part à cette dynamique, qu’il promet, par ailleurs, d’efficace. La société mixte compte déjà dix hommes d’affaires algériens.
M. Mouloudj
