Parmi les thèmes traités dans l’examen du BEF de cette année, on note le sujet de l’éducation civique, qui s’est porté sur la définition de la Constitution. Si pour cette matière, les questions étaient claires, nettes et précises : par contre ce n’est pas le cas pour le simple citoyen de la région qui se trouve confronté quotidiennement et à longueur d’année aux tas de questions, relatives à ces droits les plus élémentaires, et auxquelles ils n’avaient jamais trouvé de réponses.Cette ignorance a fait que certains (citoyens) restent bouches bées et préfèrent garder le silence, à chaque fois qu’ils se sentent lésés, le plus souvent dans des lieux publics. Tandis que d’autres, les plus audacieux, n’hésitent pas a exprimer leurs colères et réclamer leurs droits. Mais à qui? Souvent ces pauvres gens ne savent pas quoi faire, ni à qui d’adresser. Dès fois ils ne sont même pas sûrs de ce qu’ils avancent.Presque chaque matin, les samedis en particulier, les voyageurs sont confrontés aux mêmes problèmes, et les mêmes questions relatives à tel ou à tel droit reviennent : «Ces chauffeurs de bus ! Ont-ils vraiment le droit de stationner à Bouira, tandis que nous, on se bouscule, ici, dans ce modeste arrêt ?». Une fois à bord, plusieurs anomalies attirent l’attention des voyageurs, dès fois les piquent même, et d’autres questions sans réponses sont souvent évoquées : «Le chauffeur a-t-il le droit d’allumer son Poste radio sans avoir l’aval de tous les passagers ? A-t-il le droit de choisir son chanteur préféré ? Le voyageur, pour sa part, a-t-il le droit de refuser carrément la musique tout au long de son voyage, ou de choisir lui-même son style ? Le voyageur a-t-il le droit de refuser au chauffeur de prendre une personne en surcharge ? Ou pis encore, de lui exiger une tenue réglementaire ?. (Malheureusement certains jeunes chauffards irresponsables conduisent, en cette période estivale, avec des bermudas et maillots de corps). Le chauffeur d’un minibus a-t-il le droit d’attendre et de faire attendre avec lui des voyageurs autant de temps qu’il faut pour le remplissage total du véhicule ?». Voilà tout, certaines interrogations auxquelles les citoyens aimeraient bien avoir des explications précises. A cela, il faut aussi signaler que les citoyens voyagent parfois à bord de véhicules non aménagés, appartenant à des fraudeurs, et qui ne répondent à aucune norme d’hygiène ni de sécurité.D’autres lieux, où les citoyens (malades en particulier) se sentent vraiment lésés, voire arnaqués, c’est bien chez les médecins et les spécialistes. Le patient ignore souvent le temps dont-il ouvre droit, et les différents examens requis, à chaque visite. Ecoutons le témoignage d’un jeune couple qui s’est rendu à un medecin-gynécologue : «Nous sommes dans une salle d’attente» pleine, et l’infirmière a déjà clôt la liste des patients. Une vingtaine environ pour la séance d’après-midi, qui débute de 14H à 16H, selon la plaque trouvée sur la porte d’entrée.Un simple calcul mathématique nous donne 6 minutes uniquement pour chaque patient. D’ailleurs, c’est ce qui s’est passé avec ma partenaire. D’abord, madame la gynécologue a refusé ma présence dans son cabinet. Elle reçoit uniquement des femmes, pas les hommes. Et dire qu’on savait même qui de nous est malade. Bref, à peine j’ai regagné la salle d’attente, une histoire de calmer mes nerfs, voilà que ma femme consultée à la hâte, sortit avec une ordonnance à la main.«Toi tu n’as rien, d’après cette radiographie. Il faut voir avec ton époux, tu prends ce médicament, si ça ne va pas tu reviens, cette fois-ci, accompagné de ton conjoint», voilà ce que me rapporta ma conjointe. A mon tour, je lui ai posé quelques questions comme informations «Est-ce qu’elle t’a fait ou t’a demandé un test de grossesse ? -Non. -Est-ce qu’elle t’a pesé et pris, ta tension artérielle» ? -Non. -Est-ce qu’elle a abordé avec toi le problème de ton état psychologique et de ta situation sociale ? -Non. Ensuite je me suis adressé à la «caissière» (l’infirmière) : «combien, tu nous dois madame» ?-1000 DA, monsieur ! -1000 DA pour cinq minutes ! J’étais enragé devant ce soit-disant médecin qui a refusé de me voir et qui n’a rien expliqué. Je ne sais même pas ce que je dois faire. J’ignore mes droits devant cette situation. Croyez-moi j’étais obligé de me rabattre chez mon médecin soignant (généraliste) afin qu’il m’explique d’abord la radiographie, et comment ma femme est saine et sauve, ensuite il m’a orienté vers un laboratoire d’analyses. Mais surtout, il nous a parlé sur le facteur psychologique et son impact sur le blocage sexuel d’un couple. Une femme angoissée et perturbée ne peut pas enfanter, nous dira-t-il. C’est sur ces conseils que nous sommes rentrés chez-nous pour ne jamais retourner chez, «ce commerçant de gynécologue». C’est ainsi que se termine mon histoire, mais une chose est sûre, combien d’autres patients ignorent la réalité et dépensent des sommes colossales pour rien. Il est temps que le malade connaisse clairement ses «droits» qu’il ignore.Malheureusement, il rencontre des problèmes similaires partout où il va. Dans son travail, dans les différents établissements publics ou privés, dans son foyer conjugal. Et dire qu’ailleurs, dans d’autres cieux, le policier doit obligatoirement dicter ses droits à un assassin.
Farid. A.
