l Athmane Zelmati, ex-directeur de l’Onou de Batna, a été nommé, hier, directeur de l’Onou de Béjaïa en remplacement de Mme Baouche, apprend-on de bonnes sources. C’est le tout dernier développement de la grande crise que connaît l’université de Béjaïa. Alors qu’on croyait que tout était enfin géré après la signature d’un protocole d’accord entre les représentants des étudiants et les pouvoirs publics, la grève avait repris de plus belle dès le retour des étudiants des vacances d’hiver. Le fameux accord cosigné avec le wali de Béjaïa, le recteur et le directeur-général de l’Onou n’a connu aucun début de concrétisation, affirment les étudiants. Le recteur le confirme à travers une intervention larmoyante sur Radio-Soummam parlant de “résistance au changement.” Cela n’a néanmoins pas suffit à refréner l’ardeur combative des étudiants. Avant-hier, ils se sont une nouvelle fois déversés en une immense procession de protestation en direction du siège de la wilaya. Le directeur de cabinet du wali lequel a reçu les délégués des protestataire aurait affirmé que les capacités d’hébergement disponibles sont “théoriquement” suffisantes pour satisfaire la demande. La directrice de l’Onou est ainsi accusée de ne pas savoir gérer les ressources de façon optimale. Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le président de l’APW, pour sa part, demande, à travers une correspondance visant expressément le recteur-au ministre de l’enseignement superieur de prendre des “ sanction exemplaires” l’encontre des responsables de la situation dans laquelle se débat l’université. Hocine Belloucif, le tout nouveau DG de l’Onou qui séjourne à Béjaïa, aurait ainsi procédé au “dégommage” de Mme Baouche à laquelle il est ainsi fait porter le chapeau de la crise qui secoue l’université depuis plusieurs mois. Cela va-t-il dégoupiller la crise? Ce qui est certain, c’est que le nouveau directeur de l’Onou de Béjaïa a du pain sur la planche.
B. B.