Les lycées pratiquement à l’arrêt

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Selon un représentant local de ce syndicat d’enseigneants agréé depuis juillet dernier, le taux de suivi du débrayage a atteint 90% dans cette wilaya.

Tout en exprimant sa satisfaction quant au fort suivi de la dite-grève, notre interlocuteur dira que “le collectif d’éducateurs concernés est plus que jamais décidé à faire valoir son droit à une vie décente.” Et un tel objectif ne peut être atteint, et pour cause, tant que le pouvoir d’achat n’est pas préservé. On annonce pour l’enseignant a-t-il expliqué, une augmentation variant entre 5 000 et 6 000 DA alors que les prix des produits alimentaires, de base ont déjà doublé ou triplé. “Et ceci ne peut que nous démoraliser, démotiver” a-t-il enchaîné. Le ras-le bol se généralise du côté de ces enseignants qui insistent sur leur statut d’universitaires, avec au moins un BAC + quatre années de cursus dans une faculté d’enseignement supérieur. “On se sent découragé, martèle une enseignante de physique dans un lycée du chef-lieu de wilaya précité. Ma situation n’a guère changé, bien que je travaille depuis plus d’une vingtaine d’années, a-t-elle renchéri. Elle sent comme un bon nombre de ses semblables qu’il n’y a maintenant aucune autre alternative sauf la grève, pour faire entendre sa voix. L’on adhère donc à ce mouvement du CNAPEST réclamant une rémunération convenable pour l’enseigneant, la sauvegarde des indemnités puis-que celle-ci viennent d’être incluses par la tutelle, qui ne les a point consultés, dans la nouvelle grille des salaires, et surtout du professeur de lycée. Réunis au sein des leurs établissements respectifs, les grévistes menacent de recourir à d’autres formes de protestation plus radicales si la tutelle ne donne aucune suite à leurs revendication. La fronde peut prendre l’aspect d’une grève illimitée, après une série de débrayages cycliques avec rallonge d’une journée chaque semaine, durant un mois. Avec la protestation qui s’annonce en milieu lycéen, les candidats au bac seront inéluctablement pénalisés, si les pouvoirs publics n’interviennent pas en proposant des solutions adéquates.

Salim Haddou

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