En effet, c’est avec un riche programme culturel étalé sur trois jours que cette association a célébré le début du Nouvel an amazigh.
Les activités ont commencé le mercredi avec une exposition retraçant l’historique de Tamazgha et mettant en valeur tous ceux qui ont œuvré pour la survie de la langue, la culture et l’identité berbère trois fois millénaire. Au deuxième jour, les nombreux convives ayant investi la salle des fêtes de l’APC ont eu droit à une conférence sur le thème du “Calendrier et rites berbères”, animée par le dramaturge écrivain Mohand Naït Ighil. L’illustre homme de culture s’est étalé le long de son intervention sur “la présentation de la valeur et l’ingéniosité contenues dans le calendrier agricole amazigh qui continue à rythmer la vie de tous les Imazighen et cela malgré les aléas du temps et la déperdition dont il commence à souffrir, laquelle déperdition est tributaire du manque d’importance et de considération dont il souffre”.
Il a ensuite survolé les différents rites de célébration de Amenzu Yennayer dans les différentes régions de notre pays et à l’étranger. Dans l’après-midi, ce sont les jeunes comédiens de la troupe “Passe partout”, menés par Alem Farès, qui a égayé l’assistance avec un spectacle intitulé “Amezgun itoudert” ou “le théâtre pour la vie”. Le clou des festivités a été incontestablement la collation offerte à tous les adhérents de l’association, à l’instar de tous les invités.
Cette collation purement traditionnelle a permis aux présent de savourer les fameuses crêpes kabyle communément appelées tibouaâjajin ou “tighrifin”, arrosées d’un filet d’huile d’olive et recouvertes de sucre.
Cette collation était accompagnée d’une prise de parole et de quelques interventions faites par des dignitaires du village sur les rites de Yennayer propre à la région. Les invités se sont séparés sur l’ambiance d’un petit gala de tbel et en se donnant rendez-vous pour l’année prochaine. En attendant, assegwas amegaz à tous.
Hilem Abdallah