Tout comme partout ailleurs, le premier jour de l’an amazigh correspondant au douze janvier a été célébré dans la région. En effet, nombreuses sont les associations culturelles, laquelle, chacune de son côté, a choisi sa manière d’être présente à ce rendez-vous ancestral. L’association culturelle Teneflit n’Tmazight connue pour être à l’avant-garde de la lutte pour la promotion de la culture amazighe dans toutes ses facettes, en collaboration avec l’association Iqra a organisé au sein de son siège une exposition-photos et livres inhérents à la culture berbère. Alors que les femmes d’Iqra, elles. Ont présenté leurs réalisations notamment des robes kabyles, des fouthas… En parallèle, des objets de poteries anciennes et des bijoux ont été exposés. “Nous essayons de perpétuer cette tradition qui tend à disparaître. Il faut donner à cette journée sa vraie dimension. Un peuple a des repères et il doit être fier de ses racines. Nous avons fêté le 1er Janvier, le 1er Moharam et pourquoi occulter Yennayer ?”, se demande ce jeune accosté devant le siège de Taneflit. Au niveau du marché, c’est la ruée sur le poulet. “On ne peut laisser passer ce jour sans préparer un repas spécial. Car, il faut se préparer à accueillir cette nouvelle année comme il se doit. Nos ancêtres nous ont légué cette date.
Il faut la célébrer”, lance au passage un citoyen rencontré devant l’espace réservé à la vente de la volaille. Ainsi au sein de toutes les familles, même celles qui se disent “arabophones”, la célébration était de rigueur. Si les secteurs d’activité ont fonctionné, les écoles de toutes la région ont fermé leurs portes.
Une occasion pour tous les potaches de goûter à cette fête non encore reconnue par la législation du pays comme journée chômée et payée pour tous. Les lecteurs de notre journal ont salué l’initiative de ne pas paraître le premier jour de l’An amazigh.
“Il faut d’abord balayer devant chez soi”, nous dira un des lecteurs de la DDK. Et d’ajouter : “Bonne année, assegwas amegaz à tout le personnel de la Dépêche de Kabylie, à sa direction et à tous ses lecteurs. C’est le journal des hommes libres avec un grand H”.
A. O.