Takfarinas : “Un nouveau produit dans une année”

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Aussitôt la conférence de presse annoncée, l’arrivée du maestro Takfarinas est guettée par tous les festivaliers. A l’hôtel El Hidhab où la conférence était prévue, une foule composée des journalistes, photographes et admirateurs se faisait de plus en plus dense. L’ambassadeur et promoteur de la culture amazigh arriva sur les lieux à 14h 15 mn.

Avant de s’adonner aux questions réponses avec les représentants de la presse nationale, Takfarinas dira d’emblée : “C’est avec beaucoup de joie que je suis venu pour le Festival du film amazigh. C’est quelque chose de formidable? Notre culture a vu pleurer, mourir plusieurs des siens sur beaucoup de siècles. Mais, elle est comme de l’or, elle ne se rouille jamais !

“J’ai vu le film” “La Maison jaune”. 14 à 15 long métrages. Tamazight est vivante ! L’Algérie, le Maroc… il faut qu’on sache d’où on vient pour savoir où L’on va. Le film m’a donné de la joie à en pleurer ! En version chaoui ! sous titré en arabe. Mais j’ai compris mes frères” dira-t-il, sur la même lancée, l’artiste sollicite l’Etat à investir plus d’argent dans le domaine culturel : “Les politiques font tourner le monde, bien ou mal, c’est selon on leur demande de nous donner beaucoup plus d’argent pour faire des films et travailler notre culture”.

Concernant la tournée qu’il comptait organiser en Algérie, Takfarinas s’est interrogé: “J’aimerais bien faire ce qu’on a pas fait. Je n’ai pas réussi. Lorsque je fais quelque chose, autant le faire bien, sinon s’abstenir. Si on m’appelle dans les règles de l’art, oui. Mais pourquoi on ne réussit pas à faire quelque chose de grandiose en Algérie?” Il ajouta : “Ma tournée a été négociée jusqu’au top, le 25 mai 2006, l’argent n’a pas suivi. C’est là que je suis parti.”

A un arabophone qui réclamait la traduction, l’auteur de Zaâma Zaâma répondra : “Oui, mais quand est-ce que tu comprendras amazigh si on te la traduit indéfiniment ? Par ailleurs, il a affirmé qu’on lui a proposé de tenir un rôle dans un film en compétition durant ce festival. “Je n’avais pas de temps. Je devais tout arrêter pour faire ce film”.

L’artiste a déclaré que les artistes ont toujours travaillé ensemble. “On a fait énormément pour l’Algérie. C’est à l’Algérie de reconnaître ses artistes”, dira-t-il. Enfin, concernant son nouveau produit, Takfarinas a affirmé qu’il sera prêt d’ici un an. “Depuis 2004, je n’ai pas produit, je travaille dessus. Normalement, le produit est prévu dans une année”, annonce-t-il.

Ils ont dit (A propos du film Arezki, l’indigène)

Djamel Bendedouche : “Réalisateur du film)

Avant La projection : “On avait tourné en Kabylie. Ce qui n’est pas facile, comme vous le savez et pas simple. Problème d’argent, de sécurité… Au bout de neuf semaines de tournage, sous la protection des unités de l’Armée qui nous dictait où on pouvait tourner. Et, aussi, j’avais une responsabilité vis-à-vis des acteurs étrangers. Sans oublier qu’on a dû attendre des techniciens occupés par l’Année de la culture arabe à Alger.”

Après La projection : “C’est toujours difficile de parler après un film qu’on découvre. Je suis ému autant que vous. Ce film a été fait avec le cœur. Nous avons eu peu de moyens. On a eu des blessés durant le tournage. C’est fait avec la peur au ventre. J’espère qu’on a mis un visage sur un personnage un peu oublié de l’histoire d’Algérie.”

Aïcha (actrice)

Je le découvre là en plein écran avec vous. C’est une expérience géniale. Avec Bendedouche, il y a une relation qui se tissé entre les comédiens. C’est vraiment tout un monde.

Ali (acteur)

C’est la deuxième fois que je vois le film. Pour Bendedouche, dès le début, il lui est facile de mettre un comédien dans son rôle. Il réussit cela merveilleusement.

Gilles Moncera : J’ai été touché par l’œuvre, c’est un beau film. La photo est magnifique. C’est une transposition libre de l’histoire.

A.K.

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