Quand les écoliers sèment la terreur

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Dans la journée d’hier, un groupe d’écoliers du palier moyen a, en effet, fait le tour des établissements scolaires pour sommer leurs pairs de déserter les bancs des écoles.

L’incursion de ce groupe d’écoliers au collège de Naciria n’était pas sans laisser une signature, un peu singulière dans l’établissement. Autrement dit, la meute d’écoliers en furie s’était adonnée à des actes de vandalisme en brisant toutes les vitres de la loge, ce qui a contraint les responsables du CEM à faire sortir les élèves et évacuer les lieux pour tempérer, un tant soit peu, la colère des “visiteurs”. D’après quelques témoignages recueillis sur place, l’on déplore deux blessés parmi les élèves dudit CEM. Pourquoi ce subit accès de fièvre ?

Selon les dires des écoliers, ce groupe de “mutins” serait venu d’Aâmriw en scandant à gorge déployée “Djich chaâb maâk ya Hattab” (armée, peuple avec toi Hattab), “FLN saraqin” (FLN, voleurs). Une forte perturbation du trafic routier et une grande panique s’était emparée des commerçants riverains des établissements scolaires.

A signaler aussi que des scènes de violence suivi de vandalisme ont été enregistrées au lycée Ibn Sina. Là encore ces actes demeurent énigmatique pour les responsables et les enseignants.

Parallèlement à la subite montée au créneau des potaches, les étudiants maintiennent toujours la pression de leur côté. Dans la journée d’hier, des milliers d’entre eux ont procédé au blocage des RN 9 et 12 à la circulation en se massant par groupes compacts sur les deux tronçons routiers desservant respectivement les wilayas de Sétif et Alger.

Cette énième démonstration de rue a pris effet dès 11h du matin, les mots d’ordre scandés par les étudiants n’ont pas changé d’un iota. Il s’agirait, selon eux, de rappeler aux responsables, qui s’étaient engagés à prendre en charge leurs revendications, que leur situation est toujours catastrophique et que rien n’a été fait sur le terrain.

Pire encore, la situation à l’université de Béjaïa prend des tournures dangereuses, en témoignent les incessantes altercations entre étudiants. Cela étant dit, des étudiants qui se déclarent contre le mot d’ordre de grève n’hésitent pas à “dégainer” des poignards à la face de leurs pairs tenant les piquets de grève au niveau des campus de Targua Ouzzemour et d’Aboudaou.

Dalil. S

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