Les comités de quartier crient à l’injustice

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Les comités des quartiers Henouzène Ahmed et du Grand Rocher, l’Association de protection et de l’aménagement de la cité du 11-Décembre1960, et la Ligue des sports communaux, dénoncent depuis plus de dix ans, la vente du Stade blanc, situé 2 km à l’est du chef-lieu de la commune de Ain-Benian. Il s’agit d’un terrain vague qui se situe sur la RN 11, à proximité de trois grands quartiers, cité Henouzène-Ahmed, Grand Rocher, et la cité 11 Décembre 1960. Cet espace d’environ 2 000 m2 a suivi même depuis l’époque coloniale, de terrain stade de football pour les jeunes des trois quartiers. En 1992, l’Agence foncière de Zeralda a cédé ce stade à un particulier en faisant une fausse déclaration, car le document de cession fait état de la vente d’un terrain vague, bien que s’agissant d’une propriété communale d’utilité publique inaliénable.

Grâce à la vigilance des jeunes, des comités de quartiers et des associations de la commune, les autorités ont été alertés, et ce, depuis que l’information sur cette vente a été connue. Cédé par l’Etat pour une bagatelle de 500 000 dinars, ce stade a été revendu, faisant ainsi l’objet d’une spéculation foncière honteuse. En 1995, Chérif Rahmani, alors gouverneur du Grand Alger est intervenu dans ce dossier, et il a donné des instructions pour préserver ce stade et l’aménager en terrain de football, chose qui a été faite, à ce moment-là l’acquéreur ne s’est pas manifesté, mais il a préféré revendre ce bien mal acquis, et depuis les citoyens ont affaire au nouvel acquéreur. En date du 27 juin 2006, le président de l’Assemblée communale, a autorisé le dernier acquéreur, à prendre possession de ce stade, en lui délivrant une attestation pour des travaux préliminaires les comités de ces quartiers ont bloqués, une année après, l’acquéreur revient à la charge, en déposant toutes sortes de gravats au centre dudit terrain, empêchant ainsi toute compétition.

En ce début de l’année 2008, l’acquéreur de ce stade, pousse encore plus loin les limites de la raison, il construit une clôture autour du stade, un fait inédit dans les annales de la législation algérienne, privant ainsi la jeunesse de cette localité de s’épanouir, et de pratiquer son sport favori, alors que le gouvernement algérien ne cesse de lancer des appels, pour la protection des biens de l’Etat et la sauvegarde de la jeunesse, désormais les jeunes de cette commune n’ont plus d’espaces de jeux, que leur reste-t-il ? Verser dans la délinquance ou fuir le pays ? A bon entendeur !

Lounis Melbouci

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