En dépit du froid, ou sans doute à cause de lui, des dizaines d’animaux errent dans les rues des villages et des villes: chiens, chats, mais aussi rats que l’on retrouve dans les champs ainsi que dans les agglomérations. On évoque le cas de personnes, notamment de jeunes enfants, attaqués par ces animaux que la faim rend particulièrement agressifs. On ne peut que mesurer le danger que constituent ces animaux, non seulement parce qu’iIs peuvent attaquer l’homme mais aussi par les maladies qu’ils peuvent véhiculer, la plus grave d’entre elles restant la rage. Les dégâts causés par les rongeurs dans les champs sont d’ores et déjà importants, sans oublier les méfaits accomplis dans les domiciles où ils s’introduisent : vêtements et meubles rongés, nourriture gâchée, câbles électriques déchiquetés, ce qui peut produire des incidents graves et même des courts-circuits. La répulsion provoquée par ces bêtes est telle qu’on n’ose pas garder les aliments auxquels elles ont touché ! Des gens jettent même des cuves entières d’huile parce qu’une de ces bêtes y a été découverte noyée. Gestes salutaires et hautement préventifs mais qui causent des pertes financières importantes aux ménages ou aux commerçants. Plus que jamais s’impose la nécessité de lutter contre ces véritables fléaux qui menacent les ressources de la communauté ainsi que la santé publique. Aux particuliers de supprimer tout ce qui, dans les villages ou les villes aident à la prolifération de ces bêtes : hygiène déplorable, décharges sauvages, donc incontrôlées… Aux autorités locales de procéder à la suppression de ces bêtes, par des campagnes de dératisation et la chasse systématique aux bêtes errantes.
S. Aït Larba