Marche et sit-in à Bouira

Partager

En dépit de l’intervention de Benbouzid sur la Télévision algérienne avant-hier soir, visant à rassurer les élèves, l’ensemble des lycéens des classes de terminale de la ville de Bouira s’est donné le mot d’ordre hier matin en organisant une marche ayant drainé plus d’un millier de potaches.

Une marche grandiose qui s’est terminée par un sit-in devant l’Académie de Bouira.

Les marcheurs encadrés par les forces de l’ordre public, scandaient des slogans hostiles à Benbouzid ainsi qu’aux responsables de la Direction de l’éducation de Bouira. Les policiers avaient beaucoup de mal à contenir la foule en colère et les lycéens se pressant devant le portail de l’institution pour exiger un entretien avec le directeur de l’éducation.

Peine perdue puisque ce dernier était tout bonnement absent. Pourtant devant une crise de cette ampleur on se demande quelles pouvaient être les raisons plus importantes que celles de répondre aux doléances des lycéens. Toutefois c’est le secrétaire général qui s’est aventuré à un semblant de dialogue avec les jeunes manifestants. Dialogue qui a vite échoué en raison de la grogne qui allait crescendo. Un lycéen hors de lui, s’époumonera #criant que des mesures urgentes s’imposent :  » Nous voulons un allégement du programme ainsi que la suppression des matières secondaires.  » Interrogé sur ces matières secondaires, le lycéen dira :  » Je suis en terminal, série mathe, pourquoi m’imposer des heures de sciences islamiques qui ne me serviront à rien, juste à me démoraliser….nous et nos camarades voulons étudier sérieusement et nous concentrer sur des matières importantes sur lesquelles nous devrons plancher le jour du bac. « .

Une autre lycéenne voudra prendre la parole pour apaiser l’ambiance électrique, mais peine perdue. La foule se dirigera droit vers le cordon de sécurité établi par les policiers. Ces derniers toutefois réussiront à maîtriser la situation sans faire usage de leurs matraques. Vers 11h, une délégation de lycéens s’est entretenue avec le secrétaire général de l’Académie, tandis que leurs camarades, opposés à cet entretien scandaient qu’aucun compromis ne sera toléré. Le mouvement de grève risque de s’inscrire dans la durée si le ministère de l’Education, demeure sourd aux revendications des lycéens lesquelles relèvent du domaine pédagogique.

Hafidh B

Partager