On ne badine pas avec  » l’honneur  » !

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« Nous vivons sous menace d’agressions au quotidien.  » Tels sont les propos tenus par les résidentes de la cité universitaire de Ouled-Fayet. Une commune située à quelques encablures de la capitale. Cette cité universitaire était destinée à abriter la gent masculine, du temps où l’ensemble des résidences algéroises était pleine à craquer.

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, avait pris l’initiative de loger les étudiantes dans une contrées où les : agressions, harcèlements, menaces, insultes, irruption dans l’enceinte même du campus, sont le vécu de nos filles et sœurs dans l’Algérie de 2008, le pays de la fierté et de la dignité ? Pour que nos futurs cadres soient traités des pires manières qui puissent exister. Les étudiantes qu’on a eu à rencontrer sur les lieux même de ce drame quotidien, où un climat de peur et d’inquiétude règne en maître en ces lieux. Dans un endroit, censé être un milieu de savoir et imprégné par un civisme inégalé, se déguise en arène tous les soirs que Dieu fait. Les étudiantes subissent le pire à chaque entrée ou sortie de la résidence. Avant de pendre attache avec quelques malheureuses filles des régions éloignées de l’intérieur du pays, on a failli se faire lyncher par une horde de voyous, qui nous ont fait entendre une panoplie d’insultes. Ils poussent encore plus loin les limites du comportement humain, en nous contraignant à quitter les lieux au risque de perdre nos vies. Notre voiture fut prise d’assaut par ces mêmes énergumènes dans un état second, pour nous dérober des objets en notre possession, pour qu’ils puissent se payer quelques cigarettes et du hachiche.

On a assisté à des scènes choquantes, avant l’arrivée des étudiantes, au moment où le bus universitaire stationne, un groupe de malfrats le quadrille comme une meute de loups affamés, et commencent leurs sale besogne en tirant les jeunes filles dans tous les sens. Ces pauvres sans défense, fuient éperdument, afin d’esquiver ces mains pourris de toutes les saletés.

Ces étudiantes ont tenu à crier leur détresse et nous éclairer sur les sévices qu’elles subissent continuellement, sans que les services concernés, à savoir, la Police et la Gendarmerie ne daignent bouger le petit doigt.

Elles ont tenu à garder l’anonymat par peur de représailles de la part même des agents de sécurité qui sont censés les protéger, et par là même, à porter leur témoignage au plus haut niveau, afin disent-elles que  » les acquis ne soient pas touchés, et que l’université demeure toujours à l’avant-garde de la société « . Elles soulignent que  » si nos parents prennent connaissance de notre situation, ils nous laisseront à la maison  » et  » hypothéquer ainsi notre avenir à cause de ces vauriens « .

On s’approchant d’un autre groupe de filles, celles-ci nous repoussent et refusent de nous livrer leur témoignage. Elles déclarent qu’  » on risque de se faire égorger.  » Ainsi donc, nos étudiantes sont réduites à de simples objets, en leurs imposant la loi du silence. Il reste tout de même un dernier espoir, celui de les transférer vers d’autres résidences, afin disent-elles de pouvoir terminer leurs cursus saines et sauves.

Ces étudiantes lancent un ultime appel, et tirent la sonnette d’alarme envers les responsables de l’Office national des œuvres universitaire (ONOU), pour trouver des solutions rapides avant que ça ne soit trop tard.

Lounis Melbouci

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