Les lycéens des classes de terminale de la wilaya de Béjaïa durcissent le ton. Pour preuve, dans la matinée d’hier, ils étaient des milliers à avoir, encore une fois, déserté les bancs des classes pour sillonner les différentes artères de la ville.
En rangs dispersés au tout début de la protesta, car ils étaient venus des quatre coins de la wilaya, les processions s’avançaient lentement pour enfin se retrouver devant le siège de la Direction de l’éducation, où un titanesque rassemblement a eu lieu.
Tout au long de leur trajet, les milliers de lycéens en colère ont scandé des slogans hostiles à la réforme éducative prônée par le département de Benbouzid. “Où va l’école algérienne ? Laissez-nous souffler un petit peu, on est vos enfants, on est le futur, notre avenir ?!
Ce programme est un marathon, programmes surchargés et inadaptés, nous ne sommes pas des cobayes”, lit-on sur les banderoles et pancartes brandies par les lycéens.
Dans les déclarations émanant des différents lycées de la wilaya de Béjaïa ayant pris part à cette journée de protestation, les lycéens revendiquent, entre autres, “ l’allégement des programmes scolaires, la révision et la correction des manuels scolaires -pleins d’erreurs – la suppression de certains chapitres dans toutes les matières,…”. les lycéens d’Amizour exigent même l’interventions du président de la République, car, estiment-ils, “le ministre de l’Education nationale est dépassé” et d’ajouter qu’ils “n’ont pas confiance en lui”.
A propos des engagements et du discours se voulant rassurant du ministre de l’Education et ses menaces proférées sur son intention de sévir contre ceux qui ne rejoindraient pas les bancs de l’école, les lycéens estiment que “les promesses verbales ne peuvent aucunement tempérer leur colère et les menaces ne pourraient les faire fléchir”. Dans ce cheminement, les lycéens de la wilaya de Béjaïa exigent du concret, autrement dit un écrit dûment signé par le ministre de l’Education.
L’on apprend également que les délégués des lycées de Béjaïa ont été reçus par la première responsable du secteur, laquelle aurait réitéré son engagement de faire parvenir leurs doléances au ministre de tutelle. En fin de matinée, les protestataires se sont dispersés dans le calme dégageant la route enfin pour la circulation automobile.
D. S.
