Benbouzid défend sa réforme

Partager

Afin de remédier à la situation explosive que vivent les élèves des classes de terminale ces dernières semaines, à cause de la surcharge des programmes, le ministère de l’Education nationale tente, encore une fois, de défendre les résultats de la réforme, en organisant deux rencontres sur « l’évaluation des programmes pédagogiques des classes de terminale. »

Ces rencontres, dont le coup d’envoi a été donné hier par le ministre de l’Education, M. Benbouzid, s’étaleront sur trois jours. La première rencontre se déroule au lycée Hassiba Ben Bouali à Kouba, tandis que la seconde se tient au siège de l’Institut national de formation professionnelle à El-Biar.

La rencontre de Kouba regroupe les directeurs de l’éducation des wilayas, des représentants des enseignants ainsi que des parents d’élèves au niveau national et portera sur l’état d’avancement des programmes de terminale. Celle d’El-Biar réunit les membres de la Commission nationale des programmes, les membres des groupes spécialisés de disciplines ainsi que des inspecteurs. M. Khaldi, secrétaire général du ministère, a souligné que « cette rencontre vise à arrêter un calendrier des réalisations des programmes pour chaque mois. »

Lors de son allocution d’ouverture, M. Benbouzid a déclaré qu’il n’y a  » ni réforme ni réussite sans enseignants armés d’une formation fiable. »  » La loi est claire « , a-t-il ajouté, à propos de la participation des parents d’élèves dans tous les domaines de l’éducation. Il a souligné que le gouvernement est prêt à résoudre les problèmes sociaux des enseignants. Le ministre a également annoncé la mise en place d’un tableau synoptique des programmes pour l’appliquer sur le terrain.

Abordant les objectifs de la réforme du système éducatif, le ministre dira que « la loi sur l’orientation scolaire adoptée par l’APN sera signée prochainement par le Président. » Il a ajouté, par ailleurs, qu’outre l’objectif de la démocratisation de l’enseignement, avec la gratuité et l’obligation de l’école pour tous, la mise à la disposition des élèves de tous les moyens adéquats pour suivre un cursus scolaire dans les normes. L’application graduelle de la réforme, qui en est à sa cinquième année, donc la dernière année de sa mise en pratique, est une option visant a ne pas rendre obsolètes les connaissances scientifiques acquises, a laissé entendre le ministre.

L’orateur a signalé que l’application de la réforme devait durer 12 années. « La dynamique de la réforme va s’accentuer davantage même si le chemin est dur, » a reconnu le ministre, qui a ajouté par ailleurs que « les erreurs dans les livres scolaires ne sont pas la fin du monde. » A titre de rappel, de  » graves  » erreurs ont été signalées dans les livres scolaires et dont certaines avaient suscité des interrogations parmi la famille de l’éducation ainsi que de la classe politique notamment celle de Qassaman.

Par ailleurs, le ministre a mis l’accent sur la finalité de sa réforme. Il s’agit, selon lui, « d’assurer un enseignement de qualité aux enfants algériens.”

D’autre part, le ministre a évoqué les réalisations dans son secteur depuis l’application de la réforme. Allant de l’informatisation de tous les établissements scolaires à la climatisation des écoles dans les wilayas du Sud.

A propos du baccalauréat, le ministre a indiqué que « le bac politique » n’existe que dans “les pays où le taux de réussite est de 90% avec deux sessions d’examen. » Il a affirmé qu’en 1993, seulement 12% des candidats ont eu le bac et 60% des lauréats ont été rachetés. En 1999, le taux de réussite a été de 19% avec 50% de rachat, contre 53% de réussite l’année passée sans rachat, s’est réjouit le ministre.

Apostrophé sur les délégués des lycéens non reçus aux ministère, il a déclaré qu’il les a reçus avec son chef de cabinet. Il a relevé, à propos de ces élèves, qu’ils sont « conscients et ils posent les problèmes d’une manière consciente, » et d’ajouter que d’autres rencontres avec les différents délégués de toutes les wilayas du pays sont prévues. Le ministre a signalé que « l’approche par compétence annulée pour le bac 2008 sera appliquée graduellement pour le bac 2009. »

Mohamed Mouloudj

Partager