Quarante-huit ans ont passé depuis que le martyr Ahmed Lamchi dit “Moustache” est tombé au champ d’honneur du maquis d’Amjoud en Kabylie.
C’était le 29 janvier 1960. Son fils, Saïd Lamchi, nous a rendu visite, hier à notre bureau de Tizi Ouzou, muni de la photo de son père en compagnie d’autres chahids de la guerre de Libération.
Il nous a relaté le parcours de son père qui a commencé avec son adhésion au Mouvement national en 1946 dans sa région natale, Ait Anane (commune d’Ath Zmenzer). C’est donc à la section d’Ath Zmenzer que “Moustache” a fait ses premiers pas en tant que militant.
Son responsable direct était son beau frère Ahmed Mezdad, tombé lui-aussi au champ d’honneur en 1958. Ce dernier était plus connu sous le nom de Ahmed Mohand Said. Fin 1946, Ahned Lamchi est parti en France où il a continué à militer à Lyon avant de faire l’objet d’un avis de recherche de la part de la police française. il rentre en Algérie et rejoint directement le maquis.
C’était en 1954. Sur décision de Krim Belkacem, le section d’Ath Zmenzer a été appelée à renforcer l’ALN au Djurdjura.
Parmi ses compagnons au maquis, on peut citer Hachemi Ali, Oukali Ahmed dit Ahmed Anane, Nedjoum Ali dit Kharbadou… La maison du martyr au village Ath Anane a été détruite par l’armée coloniale en 1957. La veuve de “Moustache” a été arrêtée en 1960. Elle est tombée malade puis libérée. Bien qu’il soit très connu notamment au Djurdjura et à Sidi Ali Bounab, aucun édifice public ne porte le nom du chahid “Ahmed Lamchi”.
Aomar Mohellebi