Il affirme par ailleurs, que l’offre sur le marché pétrolier « est déjà suffisante » et que La crise qui frappe les Etats-Unis est essentiellement de nature financière. M. le ministre expliquant les tenants qui ont secoué l’économie américaine, il annonce qu’ »on trouve son origine dans l’effondrement du système du subprime », ainsi M. Chakib Khelil met fin aux spéculations qui entourant ce phénomène en assurant, qu’il « n’a rien à voir avec le prix du pétrole, ni avec le niveau de l’offre ni avec celui de la demande », en déduisant qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter quant aux perspectives du marché pétrolier mondial. S’étalant davantage sur ce point, il dira : « Tout d’abord, les stocks sont à un bon niveau », et « c’est d’ailleurs le niveau élevé des réserves disponibles de pétrole qui a permis de soutenir la forte croissance de l’économie mondiale ces dernières années. » Le représentant de l’Opep continu sur la même lancé il dira Ensuite que » l’offre est déjà suffisante, et une hausse de la production ne changerait rien ni aux turbulences sur les marchés financiers ni aux prix. » Concernant la formation des prix pétroliers, M. Khelil a rappelé que « ce n’est pas l’Opep qui fixe le prix du baril, mais les marchés. » « Le prix affiché ne reflète pas seulement le croisement des courbes de l’offre et de la demande mais il dépend de nombreux paramètres tels que le contexte géopolitique ou la baisse des taux d’intérêts par la Réserve fédérale américaine », a-t-il encore précisé. « Nous recevons, en outre, d’autres signaux émanant des pays consommateurs, et nous les interprétons comme suit » ils nous parlent d’énergie solaire, du nucléaire, de biocarburants. Pendant ce temps-là, les frais d’exploration, de formation augmentent pour les compagnies pétrolières qui voient leurs marges diminuer » conclut-il.
Le président de l’Opep, revient sur les taux de production du pétrole tout en précisant: « Produire plus n’a pas de sens, surtout s’il faut envisager de fermer le robinet dans six mois. »
A une question sur le rôle de l’organisation des pays producteurs dans la stabilité du marché, M. Khelil a rappelé que « même dans les pires moments, comme lors du 1er trimestre 2003, lorsque le Venezuela cessa momentanément d’approvisionner le marché, l’Opep était là pour soutenir la demande en restaurant le niveau de l’offre. » Une hausse de la production ne changerait rien à L’0pep et elle « a déjà fait plus que ce qu’on lui demandait », a-t-il souligné, mais « elle va chercher à prendre une décision appropriée pour stabiliser le marché. » « Certes, il y a des facteurs psychologiques, qui contribuent à maintenir le prix du baril à un niveau élevé, avec probablement une prime de 30 dollars. En réalité, le baril devrait se situer autour de 60 ou 65 dollars », a-t-il estimé. Mais « au vu de l’incertitude qui s’est emparée des marchés, c’est peu probable. » Que le prix du baril de pétrole se replie jusqu’à ces niveaux. Chakib Khelil a ajouté. Qu’il est impossible en ce moment d’avoir une quelconque visibilité, que ce soit dans le domaine de la politique ou des politiques monétaires et fiscales. » Par ailleurs, le président de l’Opep a aussi relevé que « les pays producteurs non membres de l’Opep, qui comptent quand même pour 60 % de la production mondiale d’hydrocarbures, n’arrangent rien : cela fait des années qu’ils promettent d’augmenter leur production, et on attend toujours, » une question qui préoccupe l’ensemble des acteurs pétroliers affiliés à l’Opep: « Pourquoi donc tout le monde se focalise-t-il sur l’Opep, qui ne détient que 40 % du total?, » s’est-il interrogé.
Quant à l’impact de la baisse du dollar sur les pays membres de l’Opep, « le problème existe de manière aiguë pour les économies particulièrement dépendantes du dollar, et donc très exposées au risque d’inflation », a estimé M. Khelil, citant le cas des pays du Golfe, mais aussi de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud. « Comme cette dégradation va continuer, elle risque de générer en une véritable flambée des prix, » a-t-il poursuivi. « Certains Etats subissent, en effet, de fortes pressions politiques, implicites ou explicites mais je n’ai entendu personne parler d’augmenter la production. » Il a, toutefois, estimé que : « Ce que l’Opep peut faire, c’est d’augmenter les quotas s’il y a un réel besoin. » L’Opep, dont une réunion extraordinaire s’est ouverte hier, vendredi à Vienne, « est là pour satisfaire la demande en pétrole, pas pour influer sur le cours de l’économie mondiale, » a-t-il conclu.
Devant la situation que vit l’économie mondiale et d’après les déclarations du ministre de l’Energie et des Mines et président de l’Opep, les richesses pétrolières restent un élément régulateur du marché financier mondial et certains pays subissent les retombées de cette crise. Peut-on savoir ou du moins situer le rôle et la place de l’Algérie devant cette situation ?
Lounis Melbouci
