Vingt trois millions de dinars pour les PCD

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Pour de nombreux maires, cet argent accordé par la wilaya était en deçà de leurs espérances, car, faudra-t-il le souligner, nombreuses sont les municipalités qui accusent des retards considérables en matière de développement : pistes à revêtir ou à aménager, réseaux d’assainissement vétustes ou inexistants… La liste est longue. “C’est le même montant accordé à toutes les communes sans prendre en compte les spécificités et le statut de chacune d’elles”, telle est l’appréciation du maire d’Aït Yahia Moussa. Notre interlocuteur, en l’occurrence M. Rabah Menguellet, ne désarme pas pour autant. “Au niveau de notre commune, nous allons donner surtout la priorité aux projets d’assainissement. A vrai dire, je peux avancer que tous les réseaux ont besoin d’être revus de fond en comble. Il y a des réseaux vétustes, comme celui de Tafoughalt, qui date de 1974”, nous a-t-il expliqué. Et d’ajouter : “C’est insuffisant, mais nous saurons tout de même comment satisfaire les citoyens de la commune car nous espérons que d’ici mai il y aura d’autres subventions dans le cadre des programmes complémentaires”. Pour le moment, le maire ne nous a pas encore divulgué toutes les opérations retenues par village, mais nous croyons savoir qu’au moins une maison de jeunes est programmée ainsi que l’ouverture de pistes pour les hameaux et villages enclavés. Pour le premier magistrat de la commune, le plan quinquennal d’ici 2012 réglerait beaucoup de problèmes.

“Actuellement, nous rencontrons un problème dans le chauffage des écoles primaires. Tous les poêles à mazout sont vieux. C’est vraiment très difficile de parer à cette situation”, a-t-il conclu. Etant une commune déshéritée, dont les ressources sont nulles, les autorités locales lancent un appel en direction notamment du ministre de la Solidarité nationale aux fins de voler à leur secours pour équiper ces écoles en poêles à mazout ainsi qu’à octroyer des bus pour le transport scolaire. “Un mini bus pour plus de deux cents lycéens (filles et garçons) étudiant à Draâ El Mizan. C’est un calvaire aussi bien pour les élèves que pour nous”, nous a déclaré un chauffeur assurant Tafoughalt-Draâ El Mizan.

Amar Ouramdane

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