Le déchargement des bateaux risque de ne pas avoir lieu demain. Et pour cause, la Coordination nationale des syndicats des ports d’Algérie, CNSPA, appelle l’ensemble des dockers à observer » une journée de protestation dans l’ensemble des ports, » lit-on dans une déclaration de la Coordination rendue publique.
L’appel à la journée de grève signé par une dizaine de représentants des employés des ports à savoir, le représentant du Port d’Alger, Arzew, Oran, Skikda, Béjaïa, Annaba, Djenden, Mostaganem, Ténes et celui de Ghazaouet, s’insurgent contre le » refus émanant de l’employeur » concernant » la revalorisation des primes et les indemnités.” Les dockers syndicalistes ajoutent, en outre que leurs revendications ont été « décidées lors des négociations de la Convention de branche.” Quatorze mille employés sont attendus lors de ce débrayage programmé pour cette fin de semaine.
Contacté par téléphone, Mohamed Goumri, coordinateur de la CNSPA a confirmé que, la grève est maintenue, mais « nous pouvons surseoir à la grève en cas de faits nouveaux notamment positifs.”
Sur les raisons ayant motivé ce débrayage, le coordinateur nous dira qu’outre celles sus-citées, » qu’on est coincé, on n’avance pas « . allusion faite à la situation que vivent les travailleurs des ports, provoquée par un malaise social généralisé dans la Fonction publique.
La grève de mercredi semble être un prélude à un débrayage annoncé au niveau des ports, si la politique de la sourde oreille persiste encore. Sur cette question, M. Goumri a déclaré que, » la Coordination se réunira, dans le cas où aucune réponse n’est apportée à nos doléance. » Interrogé sur la privatisation des ports et la position de la coordination, M. Goumri a souligné que, cette question « n’est pas au menu des conventions de branche.”
Il a ajouté que la Coordination se bat pour les intérêts des travailleurs, et que la question de privatisation concerne d’autre chapitres dans le secteur portuaire.
Si cette journée de grève des dockers venait à avoir lieu pour le début de week-end il faut craindre tous les blocages que cela induirait, notamment sur l’économie nationale qui dépend, dans son ensemble de l’importation les autorités concernées doivent répondre, dans les meilleurs délais, aux doléances de dockers, lesquels semble déterminés à faire valoir leurs droits.
Mohamed Mouloudj