Le secteur de l’éducation dans la tourmente

Partager

La tornade qui s’est abattue sur le secteur de l’éducation ainsi que l’enseignement supérieur nous renseigne bien sur l’état dans lequel se trouve le secteur en Algérie. La grogne des étudiants et leur désarroi face à une situation qui n’aura que trop durée en manifestant leur mécontentement face à la situation dans laquelle ils se trouvent.

Parlons d’abord du secteur de l’éducation nationale et d’après les témoignages que nous avons pu recueillir des profs ainsi que les élèves nous avons constaté une chose un cri de détresse et de secours envers les autorités. Les prof d’abord qui s’alarment contre la dictature de leur direction qui disent-ils bénéficie du soutient du ministre de l’éducation nationale ainsi que la corruption qui gangrène l’administration. A ce sujet un prof condamne  » ils y a des élèves qui ont été exclus après avoir refait l’année une seule fois alors que d’autres qui ont été exclus de leur lycée pour avoir refait l’année pour la troisième fois sont admis, ici, par la directrice comment expliquez vous ça. » Le problème réside surtout dans l’incapacité des autorités de répondre à nos doléances qui pourtant ne sont pas la Muraille de Chine ajouté à cela l’anarchie des programmes ainsi que la pression exercée sur nous, je dénonce aussi la diffamation de la direction lance un prof. Pour ce qui est des élèves, ils crient leur désarroi face au chamboulement des programmes et réclament une deuxième session. Les dessous que cachent ces grèves répéteés ainsi que les causes se répercutent négativement sur un système déjà fragilisé par le manque de moyens et de compétences ainsi que d’infrastructures pour défier le monde extérieur et le comparer au système éducatif finlandais, c’est verser dans le ridicule absolu. ô combien symbolique ce cri d’alarme lancé par les enseignants ainsi que les étudiants.

Saisissons l’occasion pour revenir sur l’état des universités algériennes, déjà qu’elles sont au bout de l’explosion avec un nombre inquiétant d’étudiants qui s’entassent à 66 dans des classes de 40 ajouter à cela les emplois du temps anarchiques et les écarts entres les cours qui les handicapent énormément dans leur cursus universitaire et les poussent à quitter le pays après deux ans d’études. Le président de la République qui dénonce l’immigration massive de nos étudiants qui partent continuer leurs études sous d’autres cieux ne s’est pas peut-être rendu compte que les universités algériennes sont devenues un dépotoir ou l’élite de demain, est livrée à elle-même où les spécialités des magistères se jouent au dessous des tables où corrompus et manipulateurs se font la manne comme le dénoncent certains étudiants de la fac de Ben Aknoun « malgré la moyenne supérieure au seuil, on préféré d’autres étudiants » déclare un étudiant.

L’Etat se doit de réviser sa copie concernant ce secteur censé être le vecteur de tout pays voulant se lancer dans sa quête de mondialisation et arrêter ainsi ces menaces que subit les différents salariers de l’éducation et de l’enseignement supérieur pour ainsi bénéficier de réformes pour venir en aide à ce secteur agonisant et lui donner une bouffée d’oxygène pour mettre un terme à ces grèves qui n’arrangent personne.

Merbouti Hacène

Partager