Les maquis de Boumahni dans la région de Draâ El Mizan demeurent toujours une zone de repli pour les groupes armés activant sur cet axe Boghni-Takhakhout en passant par Maâtkas. Même si les forces spéciales de l’ANP ainsi que les autres corps de sécurité ont enregistré des réussites en éliminant depuis octobre dernier au moins six terroristes et déjoué aux Ouadhias un attentat qui allait être commis par un élément d’El Qaïda aux pays du Maghreb, sporadiquement des groupes font leur apparition ici et là dans les villages et hameaux avoisinant ces maquis. Depuis près d’un mois, le massif forestier de Boumahni est passé au peigne fin par les soldats de l’ANP qui ont mis tous les moyens en vue de débusquer ce groupe. Des bulldozers ont ouvert des pistes en vue de faciliter aux militaires d’avancer sur ce territoire entièrement miné.
Car, faudra-t-il le rappeler, ces engins de la mort enfouis depuis des années à ce niveau ont été la cause de la mort de soldats. En tout cas, les troupes de l’ANP sont décidées à aller jusqu’au bout jusqu’à ce que ces dernières poches de l’ex-GSPC soient anéanties. Acculés, les éléments d’El Qaïda arrivent jusque dans les villages à la recherche de vivres. Mercredi dernier, les commerçants d’un village de la région ont refusé de servir un groupe venu s’en approvisionner. Dans la journée de jeudi, des tirs ont été entendus du côté de la forêt de Boumahni.
Certes, les tirs n’ont pas duré longtemps et aucun bilan n’a filtré, mais une chose est sûre, ce massif forestier est toujours sous une grande surveillance.
Alors que du côté de Sidi Ali Bounab, nous avons appris que des incursions ont eu lieu dans certains villages de la commune d’Aït Yahia Moussa, voisins de cet autre massif forestier. L’élimination de ces groupes restants est en ligne de mire des forces anti-terroristes.
A. Mohamed