Un point de garde, S.V.P !

Partager

“C’est la seule infrastructure sanitaire dont dispose toute notre commune et puis, il ne faut pas oublier que notre région est pauvre. Les citoyens n’ont pas les moyens pour se déplacer ailleurs, surtout quand une urgence leur arrive la nuit. Nous demandons toujours un point de garde au niveau de ce centre de santé”, nous a appris un membre d’un comité de village de la commune.

Et d’ajouter : “La coordination des comités de villages va incessamment réitérer cette revendication auprès du directeur du centre récemment créé à Boghni pour gérer ces structures sanitaires”.

Contacté, le chef de service de ce centre nous a répondu que toutes les polycliniques et les centres de santé n’ont pas de garde. Mais, pour ce responsable, cette demande est légitime. Interrogé sur le fonctionnement de ce centre de santé, notre interlocuteur nous a répondu : “Notre centre dispose de trois médecins dont l’un se charge des cinq unités de soins de la périphérie. Alors que les deux autres s’occupent des consultations sur place.

Ils satisfont tous les patients”. Avant de nous faire visiter le centre dont il est responsable, nous avons appris que ce centre a été réfectionné en attendant la mise en service de la radiographie en panne depuis des années. “Pour le radiographie, elle est en réparation. Cette dernière tire à sa fin”, a-t-il en enchaîné.

Dans une autre salle, un dentiste se charge de l’extraction de dents. “Nous arrivons jusqu’à cinquante extractions par jour”, a-t-il souligné par ailleurs. Au moment de notre visite, nous avons rencontré aussi des élèves d’une école primaire venus pour les visites dans le cadre de la santé scolaire. “Notre centre prend en charge le service de l’UDS.

Pas moins de quinze écoles sont rattachées à ce centre”, a ajouté ce chef de service.

Dans cette commune déshéritée, la maternité rurale fonctionne depuis son inauguration au début des années 80. Plusieurs femmes y accouchent notamment quand il s’agit d’accouchement qui ne présente pas de difficultés. Pour ce responsable, si ce centre fonctionne comme il se doit, c’est peut être aussi grâce au dévouement du personnel “médecins et paramédicaux”. Pour les citoyens, Aït Yahia Moussa mérite un mini hôpital d’au-moins 60 lits, c’est une région qui s’est donnée corps et âme pour la libération du pays.

Amar Ouramdane

Partager