Les Kabyles seraient-ils de bons conducteurs ?

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Depuis la mise en vigueur des nouvelles dispositions du code de la route le 1er mars dernier, les éléments de la Gendarmerie nationale veillent sur l’application des mesures répressives des retraits immédiats de permis de conduire sur toutes les routes du pays pour réduire le nombre des accidents de la circulation et sauver des vies humaines d’une mort cruelle.Durant la semaine allant du 1er au 7 juin, sur tout le territoire national, 903 chauffards ont été sanctionnés par le retrait de leur permis de conduire dans trois catégories différentes pour infractions ayant nécessité le retrait immédiat de permis de conduire avec et sans suspension de la capacité de conduire ainsi que des infractions ayant nécessité l’établissement d’une procédure de saisine de wali en vue de la suspension ou l’annulation du permis de conduire.Sur les 903 permis retirés, la capitale s’est taillée la part du lion en se plaçant en 1re position avec 167 infractions, suivie des wilayas de Blida, de Batna, de Sétif, de Mascara et de Biskra, totalisant 206 cas de retraits, alors, qu’en Kabylie ; Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et Boumerdès, il n’a été enregistré que 66 retraits de permis avec seulement 5 cas dans les deux premières villes citées. Ce chiffre insignifiant est-il dû à la non-application rigoureuse des nouvelles dispositions du code de la route ou simplement que les Kabyles sont de bons conducteurs ? La seconde probabilité paraît la plus plausible si on se fie aux statistiques avancées par la gendarmerie et qui o fait état de 49 accidents et 7 morts en une semaine. L’importance de ce chiffre est relative, puisque le comparant au nombre de 467 accidents enregistrés dans les autres régions du pays et qui ont coûté la vie à 61 personnes durant la même période, il ne semble plus aussi tragique. En dépit des efforts consentis par les éléments de la Gendarmerie nationale pour le bon respect du code de la route, cette dernière tue toujours et ne cesse de faire des victimes que l’inconscience et l’inattention n’épargnent malheureusement pas. Durant la même période, 476 accidents causant la mort de 61 personnes et des blessures de 878 autres ont eu essentiellement pour théâtre les wilayas d’Alger, de Sétif, de Batna et d’Oran avec respectivement 37,33, 29 et 27 cas.Comme à chaque fois, l’excès de vitesse, la perte du contrôle, les pannes mécaniques et l’inattention des piétons sont les causes principales de ces accidents enregistrés notamment sur les routes nationales n° 44, 9, 28 et 10.

H. Hayet

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