Les problèmes socio-économiques et sexuels : principales causes

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« El harraga « , tel est le thème débattu mercredi passé, lors d’une rencontre littéraire animée par le docteur Nacer Djabi à la Bibliothèque nationale d’El Hamma. Cette dernière a été suivie de la projection du film du jeune réalisateur Ahcen Touati, dont il évoque ce sujet.

Afin d’analyser et donner les raisons qui poussent les jeunes à quitter leurs pays, le docteur Djabi, et selon des études faites sur ce sujet, a expliqué que ces jeunes courent derrière le mariage perdu dans leurs sub-consciences. Cette évasion est due au trouble sexuel auquel ils sont confrontés parce que ils sont instables sur ce plan, contrairement aux jeunes des pays européens.  » Pour nos jeunes il est clair que la solution qui leur permet d’avoir la stabilité dans tous les domaines, qu’elle soit d’ordre sexuel, financièr ou social… c’est d’aller de l’autre côté de la Méditerranée. Selon eux, les Européens sont l’exemple de la stabilité et de la belle vie. Alors pour réaliser cela ils mettent leurs vies en danger. ils sont même prêts à mourir en plein large « .

Entres autres, pour réaliser ce rêve, ils travaillent quelques mois ou quelques années comme ci comme ça afin de rassembler une somme d’argent pour effectuer ce voyage dangereux qui vont le payer au prix de leurs vies.

A en croire ses dires, l’absence d’un projet d’intégration pour les jeunes fait beaucoup de mal et les incite à fuir leur pays à la recherche d’une vie meilleure. Il y aussi la dislocation de la famille pour diverses raisons, chose qui a favorisé l’éclatement de la société, car la jeunesse a vécu et a grandi avec la violence, laquelle est désormais banalisée. « La jeunesse, aujourd’hui, est frustrée sur pratiquement tous les plans et elle manque terriblement de repères. Les jeunes ne se retrouvent pas et ne croient plus en leur société. Pour eux, l’idéal vient toujours de l’Occident, dont les sociétés assurent, selon eux, l’avenir, la réussite et la stabilité. Ce qui est dramatique, c’est que ce phénomène ne se limite pas uniquement aux chômeurs, bien au contraire, même les pères de familles, des universitaires et des travailleurs, dont les salaires ne leur permettent pas de vivre décemment font partie des harraga, phénomène qui n’est plus l’apanage des seuls chômeurs autres désespérés et laissés-pour-compte », déplore le sociologue qui invite à cette occasion les décideurs à traiter la problématique en allant au-delà des facteurs économiques et sociaux. Il signalera également la perte des valeurs et l’émergence d’autres qui ne sont pas adéquates avec notre société et nos traditions, ce qui amène l’orateur à insister encore une fois sur l’intégration. « Les sociétés qui ont réussi dans le monde sont celles qui ont maîtrisé parfaitement l’intégration », tient-il à le rappeler, se désolant dans la foulée que la nôtre souffre du manque d’identité. Le conférencier fera remarquer par ailleurs que l’immigration clandestine, qu’il qualifie au demeurant de « projet de suicide », n’est plus une initiative personnelle mais tend à devenir un projet collectif, dans lequel sont impliquées plusieurs parties, comme la famille ou les amis du quartier. A cette occasion, Il est à noter, qu’un film sur les  » harraga « , réalisé par Ahcène Touati, a été projeté pour donner une idée sur les risques que prennent nos jeunes-tout en épargnant les régions ou les pays d’où ils viennent.

Parmi ces jeunes algériens, il y avait aussi une fille. Cela montre que même le sexe opposé est dans le bain. En outre, il y avait aussi un Sud-Africain parmi les Algériens. Ce qui est bien dans ce film, c’est que son réalisateur n’a pas cherché à montrer les origines des jeunes, mais il s’est fixé sur le but qui les a réuni.

Kafia Aït Allouache

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