Une patrouille de l’ANP, appartenant à l’unité des commandos de Tadmaït, a été ciblée, dans l’après-midi d’hier, par un attentat à la bombe à la sortie ouest de la ville, tout près du Centre de formation professionnelle.
Il était 14 h quand les terroristes ont fait exploser leurs deux engins meurtriers, juste au passage de la patrouille, laquelle était en mission de reconnaissance sur les lieux en vue d’y dresser une embuscade. Les deux bombes, actionnées à distance, vraisemblablement via des téléphones portables, ont fait cinq blessés dont un grièvement parmi les soldats.
L’attentat s’est produit à quelques mètres seulement de l’autoroute reliant Tizi à la capitale (RN 12), ce qui explique qu’un citoyen, de passage à bord de son véhicule, ait été touché par les éclats de l’une des deux bombes. Des sources concordantes affirment toutefois que son état est hors de tout danger. Ceci étant, l’un des militaires blessés a malheureusement rendu l’âme au cours de son transfert vers l’hôpital de Bordj Ménaïl, où sont d’ailleurs hospitalisés les quatre soldats blessés.
Selon les informations en notre possession, le lieu de cet attentat serait un quartier bien connu des services de sécurité pour être un passage habituel (et parfois obligatoire) des groupes terroristes activant dans la région. Ce passage, ajoutent nos sources, serait même d’une importance stratégique pour les éléments de l’ex-GSPC puisqu’il leur permet de se mouvoir entre les wilayas de Boumerdès ( via Baghlia) et Tizi-Ouzou ( via Tadmait) tout en ayant accès à la vaste forêt de Sidi Ali Bounab, considérée comme base arrière depuis plus d’une décennie. Nos sources affirment également que l’unité militaire de commandos, basée à Tadmait, a depuis toujours surveillé ce sentier en ayant notamment recours aux embuscades nocturnes. Les militaires fauchés par les deux bombes d’hier se trouvaient sur les lieux pour (justement) y effectuer une opération de ce genre. Ils ont été pris de court et les terroristes leur ont tendu une contre-embuscade.
Omar Bemmohamed
