S’exprimant, hier, lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège du syndicat, M. Yousfi a exigé un dialogue avec les pouvoirs publics, notamment le ministère de la Santé. Il fera savoir que la situation du secteur de la santé publique est alarmante. « Aujourd’hui, nous avons le droit d’interpeller la tutelle à prendre nos doléances en charge, et ce dans l’intérêt du système de la santé et du citoyen (le malade algérien) », a-t-il souligné. Représentant plus de 6 000 spécialistes, toutes spécialités confondues, sur le territoire national, ces derniers se sont plaints, par la voix du conférencier, du » mépris et de la marginalisation » de la tutelle à leur égard. » Nous n’avons pas demandé l’impossible ! Nous sommes des universitaires avec le cursus le plus long, (bac + 12 et Bac + 15). Nous sommes l’élite du pays « , a-t-il indiqué, avant d’ajouter que » nous sommes un partenaire social, nous demandons à être reçus régulièrement pour donner notre avis quant à une quelconque décision « .
Sinon, le silence des pouvoirs publics est une réponse claire à nos doléance: « Quittez le secteur public ! ». La réponse du SNPSSP est la suivante : » Nous resterons, et nous combattrons contre la mise à mort da la santé publique programmée par la tutelle « . » Le développement ne se fait ni avec le matériel, ni avec les infrastructure mais bien avec les ressources humaines (6 000 spécialistes marginalisés) « . M.Yousfi en colère dénonce disant: » Les pouvoirs publics voulaient instaurer une médicine à deux vitesses, et pousser les spécialistes à aller vers le secteur privé ou à l’étranger « . Ce responsable a, par ailleurs, indiqué que leur action sera menée jusqu’à entière satisfaction de leur plate-forme de revendications. Il est question, notamment, de la révision du statut particulier des praticiens spécialistes du secteur public, de la mise en application de la loi des structures sanitaires relatives aux hôpitaux ainsi que la participation des spécialistes dans les comités médicaux nationaux et préventifs.
En plus, de mettre en conformité la prime d’intéressement. Le constat de cette situation, a démontré, hélas, selon le conférencier, l’absence de volonté de sauver la santé publique. Considérant qu’il ne faut pas espérer des miracles d’un système qui refuse la réhabilitation de la ressource fondamentale qui est la composante humaine aussi bien professionnelle que du côté des patients, le SNPSSP reste debout et se place d’emblée comme un partenaire social qui a une mission noble à mener celle de redresser la situation dans le secteur de la santé. » La crise est à son apogée, la solution existe, le ministre doit ouvrir un dialogue « , a-t-il conclu.
Signalons, enfin, que le SNPSSP est partie prenante de la grève de trois jours, les 24, 25, et 26 du mois en cours, décrétée par la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique.
Nabila Belbachir