Belkhadem souffle dans la trompette, Soltani bat le tambour

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La crise continue au sein des deux partis de l’Alliance présidentielle, à savoir le FLN et le MSP. Alors que Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du Front de libération nationale, est contesté dans sa manière de faire, « son collègue » du MSP, lui par contre, veut se tailler un congrès sur mesure. Le premier responsable de l’ex-parti unique reste figé dans ses positions contre vents et marées, concernant la révision de la Constitution, et milite tambour battant pour le 3e mandat du président Bouteflika. L’instance exécutive de ce parti se réunira ce jeudi, pour sensibiliser, dit-on, les militants et les élus sur la tenue du congrès prévu pour le mois de mars prochain. Pour tenter enfin, de mettre un terme aux querelles existant entre les différents membres à tous les niveaux. Belkhadem, comme à son l’accoutumée-cela dure depuis des mois va certainement axer son intervention sur la révision de la Constitution, qui ouvrira les portes du troisième mandat pour son protecteur. Ce que nombre de militants et cadres d’un parti reprochent à leur secrétaire général, c’est sa manière de procéder pour un dossier aussi épineux. Pour ce faire, Belkhadem prévoit le jumelage du Conseil national et des congrès, afin de faire aboutir son projet de revenir au fonctionnement des instances du parti à l’ère de l’ancien système. S’agissant du parti du feu Nahnah, la maison est en pleine ébullition, compte tenu des divergences qui existenr entre les cadres de cette structure. Le parti islamiste est scindé en deux clans, autour de la révision constitutionnelle et du 3e mandat. Les grosses cylindrées du parti agissent pour revenir à la ligne directrice du parti telle que conçue, et rejettent la politique officielle prônée par leur premier responsable qui consiste à négocier des « portefeuilles ». Les responsables du parti ont tenu, hier, une réunion pour revoir la feuille de route du prochain congrès où la commission de préparation a fixé le mois de juin, pour que Soltani soit conforté et qu’il puisse assurer ses arrières contre une éventuelle destitution. Bouguerra Soltani veut un congrès sur mesure, qui réponde à ses aspirations, la révision de la Constitution et le 3e mandat du Président entre autres. Les deux chefs de partis sont donc dans une situation inconfortable vis-a-vis de leurs bases respectives, mais il n’en demeure pas moins que les deux têtes ont des appuis bien placés au sein du pouvoir.

Lounis Melbouci

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