»Le ciment se fait rare depuis trois mois, le bitume a augmenté de 50% »

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“Le rond à béton, l’un des matériaux essentiels pour les entrepreneurs, a connu une augmentation dépassant les 50%, ajouter à cela, la rareté du ciment depuis plus de trois mois », tel est le rapport du président de l’Union générale des entrepreneurs algériens, Abdelmadjid Benini.

M. Benini tire la sonnette d’alarme, sur les retombées de l’augmentation des prix sur les entrepreneurs algériens, il a répondu, hier matin, à toutes les questions relatives au bâtiment et travaux publics, sur les ondes de la Chaîne III en dressant un constat des plus accablants.

Ces augmentations ne sont pas sans conséquences, elles génèrent des augmentations sur le bâtiment (le logement en particulier), les travaux publics et mêmes les œuvres hydrauliques, sachant que les châteaux d’eau, les canalisations, et les réserves d’eau sont aussi édifiés à base de ces matériaux.

Les premiers concernés par cette hausse des prix sont les entrepreneurs. Ce qui génére le ralentissement voire l’arrêt de plusieurs chantiers, du moment que l’impact de ces charges retombe sur le dos de ces derniers. Pour cela, le représentant des entrepreneurs appelle les pouvoirs publics concernés à « une réévaluation des coûts, et mettre en place des mécanismes de compensation » dit-il. Concernant les causes de ces flambées, l’orateur nie le fait quelles soientle fruit des spéculations, mais bien le résultat du marché mondial. Il est à noter que le rond à béton est un produit boursier et l’Algérie ne fait qu’importer ce produit donc, elle se réfère automatiquement au marché international. Pour le bitume il suit les cours du pétrole et comme le pétrole a atteint des prix jamais égalés, les produits dérivés suivent.

Pour parer à cette situation l’orateur propose des solutions que l’ensemble des entrepreneurs juge urgentes, il souligne que la seule issue est de « fixer des indices de régularisation, pour ne pas pénaliser ou asphyxier les entreprises de bâtiment. » L’Union générale des entrepreneurs algériens, tire la sonnette d’alarme sur la cession de plusieurs entreprises dont le nombre s’élève à 44 000 sociétés, eu égard à ces flambés du prix.

En plus des arrêts de chantiers, les entrepreneurs algériens, se retrouvent souvent devant des juridictions suite aux contentieux, M. Benini, énumère certains conflits entre l’OPGI et les autres organismes, suite à l’arrêt ou au non respect des délais. L’organisation de M. Benini, fait appel au Gouvernement algérien afin de créer des mécanismes de compensations, par la mise en place d’un avenant qui comportera des articles permettant le changement du contrat. Ces articles porteront sur les changements des prix au lieu de procéder par le système des indemnisations qui traîne jusqu’à 2 ans, alors que l’avenant permet de réviser rapidement le surenchérissement.

Enfin, le président de l’UGEA rassure que le citoyen n’est pas touché par ces augmentations, du moment que c’est le Trésor public qui paye la différence entre les prix des matériaux de construction et les coûts de revient des logements.

Lounis Melbouci

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