Le film documentaire à l’honneur

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Au programme de cette année, les films documentaires, qui très en vogue chez les jeunes réalisateurs algériens, tiendront le haut de l’affiche, à l’instar de Ecrivains des frontières, de S. Abdellah, et José Reynes, Aliénations, de Malek Bensmaïl, Algériennes, de Djamel Sellani, USA today, de Ahmed Zir… Les longs métrages ne seront pas en reste et plusieurs d’entre eux sont très récents, tels que Tenja, du réalisateur marocain Hassen Lagzouli.L’effort des organisateurs et des participants sera cependant consacré à l’animation quotidien (chaque matin au TRB) d’ateliers autour des thèmes suivants : «Réalisation de l’être filmé» et «Initiation au regard cinématographique». L’objectif accordé à ces ateliers qu’animeront les professionnels du cinéma venus de France, est d’offrir un “espace de sensibilisation et de formation de jeunes cinéphiles désirant monter un projet cinématographique”. Cette année, nous expliquera Abdenour Hochiche, président de Project’Heurts, le travail de formation des jeunes cinéphiles sera plus précis en raison de l’expérience acquise par les encadreurs et les éléments de son association. Il nous apprendra que dans ce même cadre, des cinéphiles tunisiens seront présents à Béjaïa pour transmettre leurs expériences aux jeunes stagiaires venus de plusieurs villes d’Algérie pour prendre part à cette grande manifestation culturelle. Ce stage visant particulièrement les jeunes a pour but principal de “créer une culture du cinéma et de ramener le public dans les salles”, nous a déclaré Gaëlle le Floch, membre du Project’Heurts venu de Bretagne (France). Le café-cinéma, un atelier distinct, est prévu chaque début d’après-midi, au TRB également et regroupera des réalisateurs et professionnels du cinéma pour débattre des thèmes liés à leurs préoccupations professionnelles dans un cadre convivial et devant un public plus averti.Habiba Djahnine, présidente de l’association Kaïna cinéma, affirmera que le moment phare de ces rencontres concernera le débat qui se déroulera ce mercredi à la cinémathèque sous le thème : «Les conditions de la création cinématographique et des autres arts en Algérie», qui sera animé par Daho Djerbal (historien), et Brahim Hadj-Slimane, journaliste et auteur du livre Création artistique en Algérie. Le lendemain, jeudi au TRB, les éditions Barzakh organiseront une table ronde intitulée : Quelle place pour le dialogue interculturel aujourd’hui ? Elle sera animée par une pléiade de journalistes et éditeurs algériens, libanais et suisses. Le jour de clôture, vendredi prochain, les courts métrages des jeunes cinéastes algériens, tunisiens et marocains seront à l’honneur. En outre, il importe de souligner que l’organisation de ces désormais traditionnelles rencontres cinématographiques est l’aboutissement d’un immense et long travail entrepris patiemment par les deux équipes des associations Project’Heurts et Kaïa cinéma, dont le grand mérite est d’avoir amplement réussi à faire de la ville de Béjaïa, en l’espace d’une semaine, un centre de convergence de milliers de cinéphiles portant dans les tréfonds de leur être ce rêve fou qu’un jour le 4e art sera bien réhabilité en Algérie.

K. S.

Programme du mardi 14 juinTrois courts métrages : La maison d’Algérie (C. Leuthy)Algériennes (D. Sellani)Aliénation (M. Bensmaïl)Salle de la cinémathèque, à partir de 18h00

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