Nouveau bras de fer dans la Fonction publique

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Ainsi, à partir de demain, dimanche, le secteur de l’éducation, de la santé, de l’Administration publique observeront un débrayage de trois jours, les 24, 25 et 26 du mois en cours, en réponse à l’appel de leur syndicat.

En effet, et suite à la grève du 15 janvier dernier, qualifiée par ses initiateurs de « réussite historique », appelle l’ensemble des fonctionnaires à observer ces trois jours de protestation afin de concrétiser leurs revendications. Il s’agit, pour rappel, de la préservation du pouvoir d’achat, ouverture du dialogue avec les syndicats autonomes de la Fonction publique, révision de la nouvelle grille nationale des salaires « conformément aux aspirations des fonctionnaires» et enfin l’amélioration des conditions de travail. Lors d’une conférence de presse, animée, hier vendredi, au siège du SNTE, à Alger, par les représentants des 12 syndicats composant la coordination, M. Meriane, son coordinateur interpelle les pouvoirs publics à reconnaître que « les syndicats autonomes sont des partenaires sociaux. » Cette action de protestation intervient, explique- t-il, à cause de la « fuite en avant du gouvernement, l’exclusion des partenaires sociaux et la marginalisation des syndicats autonomes. » A l’issue de cette conférence, M. Meriane révèle que la coordination a reçu une correspondance du ministère des Finances portant sur la mise en œuvre du nouveau système de classification et rémunération des fonctionnaires.

« Afin de permettre la mise en place rapide des nouveaux statuts particuliers, des dispositions sont prises permettant l’intégration et le reclassement des fonctionnaires sans le recours à la commission interministérielle prévue par l’instruction N° 07 DU 29 décembre 2007… », lit-on dans ce document. Celui-ci, démontre, souligne, M.Meriane, « la précipitation des pouvoirs publics. » « Cette correspondance est un cadeau pour l’UGTA à la veille de son congrès», ajoute, de son côté M. Rahmani, coordinateur du CNES. La coordination interpelle, par ailleurs, la classe politique à prendre en charge les doléances des travailleurs.

« Pourquoi ce silence des formations politiques devant l’ébullition sociale ? s’interrogent les syndicalistes, avant d’ajouter qu’au lieu de regarder en tant que spectateurs qu’ils réagissent pour défendre les droits des ouvriers. » M.Meriane regrette également l’absence de l’Unique dans ces moments difficiles, car, précise-t-il c’est une « honte » qu’elle ne « souffle pas mots sur la situation socioprofessionnelle critique des travailleurs et de leurs droits légitimes. »

La coordination promet d’autres débrayages ouverts et cycliques, « si le mutisme observé par le gouvernement demeure. » Appelle aussi les syndicat à unifier leurs actions.

Signalons que ce mouvement de protestation est le deuxième du genre pour la coordination après celui du 15 janvier dernier.

Nabila Bel et Imène Farhi

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