l Les travaux qui étaient initiés dans le cadre d’un plan de protection et de préservation du patrimoine archéologique local mis sur pied par la Direction de la culture, en particulier ceux de l’ancien refuge de Lalla Fathma N’ Soumer à El Aissaouia (Médéa), seront bientôt restaurés.
Les travaux de la zaouïa Aissaouia, située à 120 km à l’est de Médéa, doivent être achevés au cours du deuxième trimestre 2008, selon la Direction de la culture.
Une enveloppe de 10 millions DA, a été dégagée pour le financement de la rénovation de la zaouïa et la réhabilitation du cimetière où était enterrée l’héroïne, a précisé encore la même source.
Ce patrimoine historique qui a subi des dégradations importantes au cours de la dernière décennie, terme de sa réhabilitation, prévoit la restitution à l’identique de l’ensemble des espaces constituant l’ancienne zaouïa où a séjourné Lalla Fathma N’Soumer, durant son exil interne. Le site en question abritera un musée dédié à la mémoire de la défunte.
Il y aura aussi certains des objets personnels de la martyre et des manuscrits concernant son séjour dans la région, provenant de collections privées, et une salle coranique pour préserver la vocation d’origine de ce lieu de culte ancestral.
Le plan de restauration, redessiné par un bureau d’étude ayant déjà réalisé les études de plusieurs sites historiques dans la wilaya, parmi lesquels le plan de restauration de la maison de l’Emir Abdelkader, le mausolée de Sidi Sahraoui, les ruines d’Achir et le Fortin de M’sallah, prévoit également la réalisation de travaux de réhabilitation du mausolée du fondateur de la zaouïa « El-Aissaouia », ainsi que l’ancienne salle funéraire et les espaces annexes mis à la disposition des visiteurs.
Pourchassée par le corps expéditionnaire du maréchal Randon, Lalla Fathma N’Soumer quitte la Kabylie et vint se réfugier, à partir de 1857, dans la région de Souk Larbâa, où elle fut accueillie avec tous les honneurs qui lui sont dus par la communauté du aarch Beni-Slimane.
Elle se déplaça, peu de temps après, accompagnée de quelques uns de ses fidèles, vers Tourtatine, un hameau enclavé à l’intérieur du massif forestier d’El Aissaouia, à l’ouest de Tablat, siège d’une importante Zaouïa, dirigé par El Bey Mahiedine Et Tahar, cadi et cheikh de la Zaouïa El-Aissaouia.
Elle trouva gîte et protection auprès de cette confrérie religieuse jusqu’à sa mort en 1863, et a été enterrée au cimetière de Sidi Abdallah, situé non loin de son lieu de refuge. Ses ossements ont été transférés, le 29 octobre 1994, au carré des martyrs d’El-Alia, à Alger.
Synthèse, Kafia Ait Allouache