« On ne nous considère pas, les conditions de travail dans lesquelles on évolue sont lamentables, les programmes sont surchargés et on travail de 8h00 jusqu’à 16h30 » tels sont les propos des enseignants de l’école primaire de Aissat-Idir qui se disent dépassés par le nouveau programme et n’arrivent pas assurer les cours convenablement, et cela se répercute negativement sur la scolarité des élèves comme en témoigne Fatiha enseignante en cinquième année primaire » les élèves ne sont pas suffisamment armés pour affronter ce nouveau programme, et le niveau a baissé d’un cran par apport aux anciennes générations. Jadis on récompensait les cinq premiers élèves pour ainsi les motiver et il y avait des excursions à la fin de l’année mais aujourd’hui il n’y a plus rien et l’enfant n’a plus le temps de s’amuser et se trouve complètement submergé « , une autre enseignante ajoute » ma fille n’a que 10 ans et elle va passer la sixième je suis tout à fait contre il y a des licenciés qui ont été recrutés et au bout de deux mois ils sont repartis, poussés par un programme très surchargé et le ministère de l’Education ne veux pas reconnaître l’équivalence entre la licence et nous qui sommes niveau terminale plus 30 ans d’expérience c’est injuste ».
Leur situation financière est aussi abordée comme nous le confie cette enseignante qui dit manger de la garantira à midi » comment voulez qu’on travaille comme ca, j’ai trente ans d’expérience et je ne suis pas augmenté je n’ai qu’à me suicider. «
“Ces enseignants rencontrés se déclarent contre la décision du ministre de supprimer la sixième car le niveau est très bas et nos enfants sont mal préparés, ils ne peuvent pas étudier un programme de 9eme à leur âge » déclare t-elle en substance.
Le chamboulement des programmes ainsi que la surcharge peuvent avoir des conséquences multiples sur l’enseignement fondamental et le moyen surtout que ces derniers sont fragilisés par le manque de moyens et de formation face à un tel bouleversement.
Merbouti Hacene