La Fonction publique se retrouvera, encore une fois, perturbée par une grève de trois jours, suite à l’appel de la Coordination des syndicats autonomes (CNSAFP) représentant 12 syndicats. Ces derniers persistent et signent leur ferme engagement d’aller jusqu’au bout, l’aboutissement de leurs revendications. Face à la détermination des différents syndicats autonomes, étrangement, le gouvernent, les organisations politiques et autres…adoptent des positions qui laissent perplexes les observateurs : indifférence, recours à de multiples subterfuges et procédés pour se détourner, par la fuite en avant, des réelles préoccupations des syndicalistes par la Chefferie du gouvernement. A cet effet, tous les jeux sont autorisés : intimidations, menace de sanction, par le recours à la ponction sur les salaires des syndicalistes. Pour les partis de la coalition gouvernementale, c’est le soutien habituel ou la fuite en avant, en attendant l’évolution de la conjoncture politique.
M.Bouhedja, chargé de communication au FLN, s’interroge : » Que dire, le but de la grève c’est quoi d’abord ? « , et ajoute : » La déclaration de Belkhadem suffit pour rassurer les citoyens, quant à l’application des augmentations de salaires prévues pour l’avenir proche- le mois de mars prochain « . Pour rappel, la Chefferie du gouvernement a qualifié d’ » agitations infondées » les mouvements de protestation des syndicats autonomes. Boudjerra Soltani du MSP a affirmé que » sur les questions syndicales, il faudra attendre le prochain congrès, prévu pour le mois d’avril. C’est durant le congrès que des positions seront prises concernant les questions syndicales « . Nos tentatives de joindre les représentants du PT, du FFS et du RND se sont avérées sans résultats à plusieurs reprises.
Au cours de la tournée dans quelques établissements de la capitale, hospitaliers et scolaires notamment, on a enregistré des échos de soutien, chez l’ensemble du personnel des structures hospitalières. » Même si on ne fait pas grève avec la Coordination des syndicats autonomes, le cœur y est pour la cause « , nous diront plusieurs interlocuteurs, médecins, infirmiers,… à l’hôpital Mustapha. Au lycée El Idrissi, la préparation des examens a primé sur la volonté d’adhérer au mot d’ordre de la grève. Par ailleurs, une enseignante nous donna son impression sonnante ci-après : » Dites-le bien à Ben Bouzid de ne pas attendre des médecins, des ingénieurs …avec la tournure que prennent les choses ; les conditions de travail, les programmes trop chargés, la démobilisation des élèves après la décision de suppression de l’examen de sixième… »
Ahmed Kessi