Des logements du centre ville non raccordés au réseau d’égouts

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Le débit de “cette source noirâtre”, provenant d’un bâtiment, est si important qu’on ne peut l’ignorer ni éviter de se demander d’où vient le laisser-aller. Le mal d’après les locataires du bâtiment numéro 19 remonte à l’époque de la construction des logements de la rue Boumouar dont le constructeur aurait omis de raccorder au réseau d’égout, les rejets de certaines habitations. Confrontés au problème des refoulements, les occupants de l’immeuble se sont adressés aux services de la voirie de l’APC, il y a plusieurs mois.

Ayant intervenu suite à ce qu’il pensaient être un éclatement d’égout, les services de l’APC, faute de résoudre le problème, se sont adressés à une entreprise de wilaya spécialisée dans le débouchage des canalisations.

A la fin des travaux, les deux intervenants sont alors arrivés à une surprenante conclusion : les six logements habités, de l’immeuble de la rue Bounouar, ne sont pas raccordés au réseau d’évacuation des eaux usées de la ville. Pourtant, les eaux usées des appartements se déversent dans les “descentes” réservées à cet effet et débouchant sur les regards collecteurs du rez-de-chaussée.

Ce dernier, par inadvertance ou par négligence, a été construit, d’après les locataires qui ont assisté aux travaux, “en forme de bassin de recueillement sans aucune sortie vers l’extérieur.

Ainsi, le bâtiment 19 déverse depuis plusieurs années ses eaux usées à même le sous-sol puisqu’aucune canalisation ne permet de les évacuer vers le réseau de la ville, ce qui contribue de ce fait, à inonder et fragiliser ce sol instable. Les infiltrations, particulièrement dans ce quartier, ne peuvent qu’accentuer le mouvement de terrain qui inquiète tant les habitants.

Depuis que cette omission a été découverte, les riverains, qui attendent qu’une solution soit trouvée, se contentent de chauler la devanture de leur immeuble.

Une dizaine de mètres plus bas, une eau de provenance douteuse d’après sa couleur jaillit d’une conduite en PVC détériorée et coule à ciel ouvert le long de la rue Bounour M’hanna pour se jeter, cent mètres plus loin, dans un caniveau. Les piétons qui ne manquent pas de piétiner ces déchets liquides, en transportent une partie dans les magasins où toutes sortes de marchandises sont étalées sur les devantures. Attirer l’attention sur les risques de maladies serait une “lapalissade”.

Notons enfin que la situation risque de durer encore longtemps puisque les appartements, construits dans le cadre “APC/CNEP”, ne sont toujours pas régularisés et qu’aucun des deux promoteurs ne serait prêt à engager des frais supplémentaires pour apporter des solutions qui peuvent s’avérer coûteuses.

Nacer B.

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