Les adjoints d’éducation montent au créneau à Tizi-Ouzou

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Plus d’une vingtaine de délégués de daïra des adjoints d’éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou se sont réunis dans l’après-midi de lundi dernier au niveau du CEM Dardar-Saïd de la ville de Tizi-Ouzou. Ces délégués font partie du naissant collectif des adjoints d’éducation de la wilaya de Tizi-Ouzou, créé récemment et dont l’objectif est la défense des droits de cette catégorie d’employés de l’éducation. L’ordre du jour de la rencontre était composé de trois points, à savoir l’adoptation de la lettre ouverte au ministre de l’éducation nationale, la définition du jour et de la durée de la grève et l’adoption du règlement intérieur propre à ce collectif. A rappeler que la première sortie sur le terrain de cette organisation remonte au 29 février dernier où un sit-in a été observé devant la Direction de l’éducation de Tizi-Ouzou. Ce collectif dénonce et rejette la nouvelle grille de salaires qu’ils qualifient d’avilissante, descriminatoire et humiliante à l’endroit des adjoints d’éducation. Il demande également la suppression du poste d’adjoint principal qu’il considère comme une barrière empêchant l’accès de l’adjoint à la promotion au poste de conseiller. De plus, le collectif déplore l’absence de prime pédagogique accordée à l’adjoint. Il dénonce aussi la nouvelle classification. A cet effet, ce collectif exige la révision à la hausse de cette classification et demande qu’elle soit alignée à la catégorie 10. Bien avant que l’ordre du jour ne soit entamé, une vive polémique avait éclaté entre les membres de ce collectif au sujet de la définition de l’identité de ce collectif.

Certains exigent que ce collectif soit “autonome,” et ce pour parer à toute tentative de récupération, et de ce fait, ils demandent aux membres affiliés à d’autres organisations syndicales de démissionner. Cette attaque vise principalement des responsables du collectif qui sont en même temps des membres de l’Ugta. D’autres suggèrent une autre stratégie. Selon eux, le collectif est autonome de fait. En dehors de cette organisation, tout un chacun est libre de s’affilier ou non à une quelconque organisation syndicale. La polémique a été vite maîtrisée, et le calme est revenu dans la salle: ”Nous devons serrer nos rangs, et gagner une course contre la montre, pour arracher nos revendications,” a déclaré l’un des membres du bureau de ce collectif. Les délégués présents ont affiché leur détermination à mener leur combat jusqu’à la satisfaction des revendications de ce corps de l’éducation. Cette rencontre a été présidée par Achour Abed, secrétaire général de ce collectif. Les présents ont tiré à boulets rouges sur le statut qui selon eux dévalorise les adjoints d’éducation. Les protestataires ont procédé à l’adoption à l’unanimité du contenu de la lettre ouverte au ministre de l’éducation, ainsi que du règlement intérieur de ce collectif.

Enfin, en ce qui concerne l’action de protestation, plusieurs propositions ont été émises par les délégués, celle qui a été retenue est celle de deux journées de grève, suivie d’un sit-in qui sera observé devant la Direction de l’éducation.

Les journées de grève ont été fixées pour les 4 et 5 mars prochain. Le sit-in sera observé durant la seconde journée de protestation.

En plus des 1 300 adjoints d’éducation de Tizi-Ouzou, des contacts seront entrepris avec leurs collègues des autres wilayas du pays pour tenter des actions de protestation nationales.

La rencontre s’est achevée tard dans la journée et les délégués se sont dispersés, avec dans leur esprit une détermination pour faire entendre leurs voix.

Mourad Hammani

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