Le procédé, qui n’est pas (helas) un terrain de chasse strictement réservé aux groupes terroristes, puisque de nombreux gangs de malfrats s’y sont spécialisés. Depuis quelques années, et grâce aux coups assénés par les services de sécurité et au renforcement des consignes de préventions, la sécurité gagnait du terrain.
Mais le phénomène reprend de plus belle en 2008. Probablement à cours d’approvisionnements financièrs (démantèlement de groupes de soutien, diminutions de nombres de faux barrages… etc) les groupes terroristes activant dans la région reviennent à leur premiers amours, l’attaque de banques et postes.
A la faveur d’un topo géographique idéal et un dispositif sécuritaire amoindri, les terroristes retrouvent leurs anciens réflexes.
Aujourd’hui, un hold-up éclair dans une bourgade quelconque de Tizi-Ouzou est l’opération la moins risquée et la plus aisée que puisse effectuer un groupe terroriste. De plus, ce genre de “descente” ne nécessite pas la mobilisation d’un nombre important d’éléments, puisque, deux individus peuvent exécuter le plan à merveille. Le tout est d’établir une bonne opération de surveillance et un excellent plan de sortie. Cela s’est vérifié lors de l’attaque qui a ciblé, mardi dernier, la poste d’Ikhélouiène, où deux individus armés ont pris possession de 400 millions avant de s’éclipser tranquillement sans qu’ils soient inquiétés par personne. Dans la nuit de samedi dernier, c’était au tour de la poste de Tizi-Rached et de l’agence BADR de la même localité d’être ciblés par des opérations identiques.
Certes, dans ces deux hold-up, les procédés n’ont pas été les mêmes, parceque d’ “énormes” moyen ont été utilisés par les terroristes, rendant l’attaque beaucoup moins discrète que celle d’Ikhéluiene mais l’objectif reste le même : se procurer de l’argent !
Alors, trois hold-up en cinq jours c’est beaucoup ? Non, c’est un peu trop, et on n’imagine même pas l’impact de ces attaques si les caisses de la poste et de la BADR étaient remplies…
Ahmed B.