La 7e édition rend hommage à la Palestine

Partager

Le Syndicat national des éditeurs de livres, le SNEL, organise du 12 au 18 mars la septième édition du Salon national du livre qui aura lieu à El Hamma. La manifestation, qui dure habituellement quinze jours, ne durera cette année qu’une semaine et ce, explique le Syndicat, pour une meilleure organisation et plus de rapprochement du professionnalisme.

Autre exception: le salon dont la vocation est d’exposer uniquement les publications des maisons d’édition algériennes, consacrera un rayon pour la Palestine; un geste de solidarité avec les victimes de Gaza. Le programme prévoit aussi de consacrer un rayon permanent à la Palestine dans le cadre des activités culturelles qui accompagneront la manifestation.

On reviendra, en outre, sur « Alger, capitale de la culture arabe » en vue de faire un bilan de ce qui a été fait pour le livre et l’édition en Algérie et étudier la possibilité de poursuivre le mouvement de l’édition qui a connu un certain degré de développement durant l’année 2007.

Le Salon national du livre souffre depuis sa création de lacunes d’organisation, de manque de professionnalisme et surtout du manque de matière. Les manifestations du livre, qu’elles soient nationales ou internationales, devraient à la base prendre conscience du rôle crucial qu’elles jouent dans la vie intellectuelle algérienne et se charger, de ce fait, d’assurer une bonne gestion et une organisation plus efficace sans oublier la consistance et la valeur des activités et rencontres culturelles qui accompagnent l’événement.

Le rôle des maisons d’édition est aussi important pour donner à nos manifestations l’envergure et la reconnaissance que connaissent celles du pays du Maghreb pour ne pas aller plus loin. Le mouvement de l’édition au Maroc et en Tunisie connaît actuellement un essor remarquable par rapport aux années d’hibernation qu’ont connues ces deux pays. Rien n’empêche l’Algérie d’accéder à un meilleur niveau, vu le potentiel de créativité dont elle dispose et les moyens déployés pour ce genre de manifestation. La régression et la débandade que vit l’édition chez nous ne peut donc s’expliquer que par le manque de professionnalisme et surtout le manque de volonté sans omettre la crise de lecture qu’endure le pays depuis des années.

Le Salon national du livre n’est que le résultat d’un ensemble d’efforts que toutes les institutions culturelles algériennes devront fournir pour ressusciter le livre: cette école fondamentale qui agonise.

Sarah Haidar

Partager