Cette rencontre a été marquée par les témoignages des moudjahiddine qui ont évoqué la proclamation du cessez-le-feu et les réactions nationales et internationales. Après avoir écouté l’hymne national, la parole a été donnée à Abdelkader Benaïcha, écrivain et journaliste, qui a fait savoir que » quand les Algériens ont été informés de la déclaration du cessez-le-feu, ils se sont mis à danser sans musique. »
Pour sa part, le combattant Abdelkrim Hasni a indiqué que la journée du 19 Mars 1962 représente la victoire totale des Algériens, en précisant qu’ » il n’y avait aucun responsable français qui était convaincu par les négociations car la seule négociation pour eux, était la guerre. » Au cours de la commémoration de cet événement survenu à l’issue d’un long et rude combat mené par le peuple algérien pour un seul objectif : » l’indépendance du pays « , le moudjahid Abdeslam Bouchouareb a affirmé que : » Chaque jour on perdait 557 martyrs. »
Lors de son intervention, le moudjahid Abdelkader Bouselham a insisté sur le fait que l’Algérie n’a pas réussi son combat toute seule, expliquant que » notre pays a été aidé par d’autres pays arabes comme l’Irak qui est venu à notre aide quand on en avait besoin ; alors qu’aujourd’hui,, on ne les soutient même pas. » A la fin de cette rencontre, le moudjahid Abdelhafidh Amokran El Hassani, militant à la troisième wilaya, ex-ministre, a tenu à déclarer que » la victoire n’a pas été remportée par les armes uniquement, mais elle a été arrachée grâce à l’union du peuple algérien « . A titre de rappel, le 19 Mars 1962, proclamé Journée de la Victoire et consacrant le cessez-le-feu en Algérie, après presque huit ans de lutte armée, a constitué un tournant décisif dans l’histoire de la guerre de Libération nationale. En effet, le 19 Mars 1962 fut l’aboutissement d’une guerre sur le terrain, mais aussi d’actions diplomatiques dont les négociations entre le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et la France coloniale qui avaient duré deux années.
Enfin le 19 Mars 1962 a marqué la victoire finale et indiscutable du peuple algérien qui s’est refusé à tout marchandage.
Lemya Ouchenir