Depuis mai 2007, la police de la monarchie alaouite n’a cessé de procéder à l’arrestation de militants amazighs au sein des universités d’Agadir, Meknès et Imteghren. » A Meknès et à Imteghren, les étudiants arrêtés ont subi tortures et humiliations, nombre d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison allant de sept mois à trois ans de prison. A ce jour, 16 étudiants militants du MCA croupissent dans les prisons marocaines « , informent les associations berbères marocaines. Les lourdes peines de prison prononcées contre les militants, arrêtés par les services du roi Mohamed V, n’ont pas laissé indifférente la communauté internationale. Ainsi, un rassemblement de soutien à ces militants est prévu à Paris, le samedi 29 mars 2008. Dans un communiqué diffusé par le comité d’organisation, les membres estiment que, la marginalisation systématique de la culture et de la langue amazighe » n’est qu’une conséquence logique d’un certain nombre de facteurs d’ordre législatif, politique, socioculturel et économique imposés par l’Etat marocain « . Ils rappellent que de nombreux villages et villes de Tamazgha occidentale (Maroc) ont connu une série de manifestations populaires pour » dénoncer l’exclusion et la marginalisation dont ils sont victimes. En réponse et comme dans ses habitudes, les autorités marocaines ont procédé à des rafles et à des arrestations arbitraires notamment à Boumale N-Dadès ». Ccomme nous l’avons déjà signalé dans nos précédentes éditions,, le tribunal de Ouarzazate a prononcé des peines de prison allant de un à six ans de prison ferme, à l’encontre de dix détenus dont un mineur, et ce le 21 février 2008.
Encore récemment, indique le communiqué du comité, » la police marocaine a procédé à l’arrestation arbitraire du jeune Ahid Daoud, militant du Mouvement culturel amazigh à Imteghren.
Les associations signataires de l’appel au rassemblement, dénoncent “la politique anti-amazighe de l’Etat marocain, ainsi que le silence complice des partis politiques marocains et des pseudo organisations des droits de l’Homme qui semblent être acquises à l’idéologie arabo-musulmane hostile à l’amazighité « . Par ailleurs, les membres de ces associations s’interrogent » sur l’indifférence des organisations internationales des droits de l’Homme devant une situation flagrante de violation de droits fondamentaux des groupes et des individus « . D’autre part, elles appellent » à réagir, à sortir de leur indifférence et à prendre acte des violations des droits de l’Homme perpétrées par les autorités marocaines « . Comme disait, Jean-Claude Clari. » Il n’y a pas de répression de l’espoir; à moins de l’étouffer soi-même « . Au Maroc ou dans toute la Berbérie, l’espoir suscité par la prise de conscience des Amazighs de leur réalité linguistique, culturelle et civilisationnelle n’est pas prêt de s’effriter. A moins que les régimes obsolètes qui le pourchasse n’arrêtent tous les Berbères et pourquoi pas les assassine !
Mohamed Mouloudj