Jacques Maire, directeur des relations institutionnelles de la société d’assurance française AXA a indiqué à partir de Paris que son organisme envisage de « s’implanter en Algérie avant fin 2008 ». Le représentant d’AXA, qui a participé à la signature à Paris, début mars courant, de la convention algéro-française dans le domaine des assurances, mettant ainsi fin à un contentieux de plus d’une quarantaine d’années et permet désormais aux assureurs français d’opérer sur le marché algérien, a souligné « le très fort climat de coopération » entre les deux pays.
« On ne demande pas mieux » que d’aller nous implanter en Algérie, a dit M. Maire, ajoutant que « c’est le moment d’aller » sur ce marché jugé comme « le plus visible et le plus solvable dans le Maghreb ». Ce même responsable qui évoquait la convention algéro-française, signée à Paris entre quatre assureurs français (AGF, Aviva France, Axa SA, Groupama et MMA) et les groupes algériens SAA et CAAR, a souligné qu’il s’agissait « d’un enjeu de sécurité juridique pour les compagnies des deux pays, ouvrant de grandes perspectives de coopération ».
« On ira sur le marché algérien, avant fin 2008 », a-t-il précisé, faisant valoir « le pari de l’ouverture » en Algérie qui « ouvre la voie à de très intéressants partenariats » avec les assureurs français, notamment AXA « déjà présent en Algérie, mais seulement dans le domaine de l’assistance et de la formation ».
Pour M. Maire, plusieurs raisons amènent AXA à s’investir en Algérie qui offre « une vision de marché extrêmement positive », la plus importante étant liée au fait que « le marché algérien des assurances n’est pas encore à la hauteur des besoins locaux ». Le taux de pénétration de ce marché est de moins de 1 % du PIB, avait en effet indiqué, le ministre des Finances, Karim Djoudi.
Ce même assureur français a fait savoir que sa société a confiance en ce marché, surtout en prévision « d’un marché financier en expansion », indiquant qu’AXA « examine actuellement différents manières de s’implanter en Algérie », notamment par les « possibilités d’achats de compagnies privées » et celles « de partenariat avec les groupes publics algériens ». Il a ajouté que son groupe envisage également de vendre son produit par le créneau de la banque-assurance permettant au client de contracter une police d’assurance auprès d’une quelconque banque partenaire. Il a aussi envisagé « l’éventualité d’étendre le réseau AXA à d’autres villes algériennes, autres qu’Alger, Oran et Annaba ».
Le représentant du groupe AXA, dont le siège régional, spécial Maghreb, est basé à Madrid, a par ailleurs évoqué la possibilité pour le voyageur algérien ou français « de bénéficier de sa police d’assurance (automobile, maladie, etc.,) en Algérie comme en France » durant son voyage, dans les deux sens. Quant à la question de savoir si l’assuré-AXA, résidant en Algérie, pourrait bénéficier de soins maladies en France, M. Maire a estimé que « cela est envisageable, mais dépendra des études de marché ».
Nacer Ould Mammar
