La 4e Conférence internationale sur les ressources en eau sera arbitrée à Alger à partir de ce samedi (22), dans le Bassin méditerranéen (WATMED4), et ce à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’eau. A l’ordre du jour de cette conférence de trois jours plusieurs communications scientifiques, entre autres « La gestion intégrée des ressources en eau », « Les Changements climatiques : effet sur les ressources en eau », « lLoptimisation de l’utilisation de l’eau dans les écosystèmes terrestres » ou encore « Le fonctionnement des écosystèmes aquatiques méditerranéens ». Placée sous le signe : « De l’eau pour tous, c’est l’affaire de tous », cette rencontre de trois jours abordera également des thèmes relatifs à « La qualité des eaux, pollution et santé », « Le dessalement des eaux de mer », « Les avancées technologiques en sciences de l’eau » et « La réglementation, Institutions, outils de gestion, Financement ».
Plusieurs Institutions et organisations mondiales prendront part à ce rendez-vous, entre autres le Conseil mondial de l’eau (CME), l’Académie française de l’eau (AFE), l’Institut méditerranéen de l’eau (IME) ou le Conseil arabe de l’eau (CAE), selon le communiqué de l’Ecole nationale polytechnique, d’Alger.
Dans une conjoncture de pénurie croissante de l’approvisionnement en eau, et devant les problématiques liées aux changements climatiques, plusieurs organisations internationales en l’occurrence, l’ONU, l’Unesco, le Plan bleu, le Conseil mondial de l’eau, l’Agenda 21, le PNUE se sont attelées à une réflexion profonde sur les politiques de gestion durable des ressources en eau, sur les règles de sa gouvernance dans le sens d’une pérennité de cette ressource vitale (économie optimale par une utilisation rationnelle de celles-ci afin de répondre aux besoins d’une population en perpétuelle demande en eau, tant dans le domaine industriel, agricole que pour sa propre consommation.
Les organisateurs de cette conférence diront : « En ce XXIe siècle, l’eau est devenue un enjeu de taille et seules les nations qui auront su préserver leur capital hydrique pourront survivre. Les pays du pourtour méditerranéen, considérés comme semi-arides seront de plus en plus confrontés à des pénuries d’eau, tant les pressions provenant de l’agriculture, de l’industrie et des populations y sont fortes et croissantes ». Dans ce contexte, selon la même source, « l’eau a une valeur socio-économique, environnementale et géopolitique particulière.
Les solutions techniques et économiques impliquent, de fait, une solidarité entre régions et entre Etats, ainsi qu’une gestion durable de l’eau devant tenir compte des questions sécuritaires et pour cela un certain nombre d’accords et de conventions sont indispensables ».
Après avoir rappelé que le thème de l’année 2007 « Faire face à la pénurie d’eau » avait fait ressortir l’importance croissante de la pénurie d’eau dans le monde et la nécessité de renforcer la coopération, d’unifier la pensée pour une gestion durable, efficace et équitable de ressources hydriques rares, que ce soit localement ou à l’échelle internationale, le communiqué souligne que « l’année 2008 placée sous le signe de “Pensons à l’eau » exacerbe l’ampleur de l’efficacité de cette gestion durable et en même temps se consacrera à la valeur et la qualité de l’eau pour la santé ainsi qu’aux questions de l’accès à l’eau propre pour un environnement durable.
Selon les organisateurs, enfin, cette rencontre qui sera animée par des conférenciers de haut niveau avec 13 sessions et trois ateliers sera « une opportunité » de débats et d’échanges entre les communautés universitaires, les chercheurs, les industriels, les politiques, les gestionnaires, les élus et les donneurs d’ordres sur des sujets d’actualités et d’avenir.