Le nombre des diabétiques en Algérie est passé d’un million de personnes en 1993, à plus de 2 500 000 personnes en 2007, soit 10% de la population. Ces statistiques établies par l’OMS, ont été révélées hier, par le président de la Fédération algérienne des associations des malades diabétiques (FAAD), et ce, lors de la célébration de la Journée nationale des personnes diabétiques, au Munatec de Blida. Placé sous le patronage du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, cette rencontre a été organisée par la fédération algérienne des associations de diabétiques.
Le diabète est considéré comme une maladie chronique, invalidante et coûteuse, qui s’accompagne souvent de graves complications. Citant les causes qui contribuent à l’évolution de cette maladie, le même président souligne que le terrorisme et l’état de stresse dans lequel vit une grande partie de la population, figurent parmi ces causes.
Par ailleurs, l’orateur fait savoir que 25% des jeunes malades, sont des insulino-dépendants, alors que 10% des citoyens ignorent être atteints par cette maladie. Malgré la gravité de cette maladie, ainsi que la cherté des médicaments, 40% des malades diabétiques ne sont pas encore assurés et sont parfois totalement démunies. De ce fait, ces derniers ne savent pas s’ils doivent choisir entre manger ou alors acheter leurs médicaments. Toutefois, ils sont exposés à des complications très graves telles la gangrène ou la cécité.
D’autre part, le conférencier a indiqué que l’OMS a tiré la sonnette d’alarme par rapport à l’évolution de cette maladie qui a touché notamment 220 millions de personnes dans le monde. » Ce chiffre est appelé à se multiplier par deux en 2025 « , a précisé l’intervenant, en estimant que » c’est une raison de plus pour prendre conscience de la gravité de la situation chez nous et d’agir avant qu’elle ne prenne des proportions incontrôlables « .
Pour rappel, en 2007 et 2008, la Journée mondiale du diabète avait pour objectif d’améliorer la sensibilisation à la prévalence croissante du diabète de type1, en l’occurrence, insulino-dépendant qui touche particulièrement les jeunes. Cette journée mondiale du diabète, a tenu également à mettre en garde contre les dangers du diabète de type2 chez les enfants, anciennement appelé diabète non insulino-dépendant. En outre, le diabète appelé « gras » ou de « maturité », apparaît généralement après l’âge de 50 ans.
En somme, c’est la première fois qu’une maladie non transmissible est reconnue comme une menace pour la santé mondiale aussi grave que les épidémies infectieuses telles que la malaria, la tuberculose ou le sida.
Lemya Ouchenir
